Le but de la formation sera de former le personnel médical et paramédical premiers acteurs de l’évaluation et de la prise en charge de la douleur, à la gestion des dispositifs d’anesthésie locorégionale (Cathéters péri nerveux, KTPN)) par perfusion continue, avec ou sans boli d’anesthésique locaux, en hospitalier ou en extra hospitalier (à domicile, en HAD ou MAD), après la pose par le médecin anesthésiste réanimateur jusqu’au retrait du dispositif. Avec pour finalité l’amélioration du parcours du patient douloureux. Objectifs généraux de l’action : A l’issue de la formation, les stagiaires seront capables : ● De surveiller les dispositifs d’ALR par perfusion d’anesthésique locaux continu, avec ou sans boli ● D’entretenir les dispositifs d’ALR par perfusion d’anesthésique locaux continu, avec ou sans boli ● Réagir face à une intoxication aux AL Objectifs spécifiques de l’action : Pour être capable de prendre en charge les dispositifs d’ALR en perfusion continu avec ou sans boli, les stagiaires devront être capables de : ● Identifier les éléments constitutifs de la législation concernant les dispositifs d’ALR ● Expliquer les spécificités anatomo-physiologiques lié à la surveillance du KTPN ● Avoir des notions de pharmacologie des anesthésiques locaux ● Évaluer l’efficacité des anesthésiques locaux ● Dépister les effets indésirables ● Mettre en place des conduites à tenir en cas d’événements indésirables ● Procéder à l’entretien et au renouvellement de la perfusion d’anesthésiques locaux ● Effectuer (si application sur mannequin) (Expliquer : si vidéo) la réfection du pansement ● Effectuer l’ablation du cathéter ● Mettre en place les moyens adaptés face à une intoxication aux AL Argumentaire : contexte, enjeux Initialement utilisés dans le cadre de de la gestion de la douleur aigue post-opératoire, les KTPN ont progressivement vu leurs indications s’élargir à la prise en charge de douleurs chroniques rebelles de causes variées, en particulier vasculaires (artérite, plaies diabétiques, ulcères). Les premiers cas cliniques d’usage de dispositif d’ALR à domicile apparaissent dans la littérature dès 1998. En France, les premières séries de patients bénéficiant de ces dispositifs apparaissent dès 2001. Tous les auteurs s’accordent sur la nécessité de formation des IDE à domicile, ainsi que la structuration de réseaux de soins hôpital/ville. En effet, la stratégie nationale de santé met l’accent sur le développement de l’ambulatoire et le maintien à domicile des patients, l’assurance de la qualité, la sécurité des soins ainsi que la continuité du parcours de soins. Dans un contexte de vieillissement de la population, le nombre de malades atteints de pathologies chroniques telles que le diabète ou l’artérite des membres inférieurs est en augmentation. On estime à 10% la prévalence de cette pathologie chez les sujets de plus de 70 ans. Celle-ci occasionne des douleurs très sévères, souvent mal calmées par les antalgiques habituels, chez des patients fragilisés qui présentent très souvent des contre-indications aux traitements morphiniques.de niveau 3. Ainsi, les KTPN dont l’indication princeps était l’analgésie post-opératoire (douleur aiguë), ont vu peu à peu leurs indications s’élargir vers l’analgésie de recours des pathologies chroniques telles que l’artérite ou les plaies diabétiques. Cette formation s’inscrit dans l’amélioration de la qualité et la sécurité des soins, ainsi que l’amélioration de la continuité des soins entre l’hôpital et la ville. Elle permet aux patients une rééducation et sortie rapide des services hospitaliers non chirurgicaux (ex EHPAD), un retour à domicile en HAD ou MAD plus précoce ou en en SSR grâce à une prise en charge efficace de la douleur, de créer une passerelle entre les structures publiques et privées. Certains patients, ayant des pathologies lourdes et multiples, ne peuvent bénéficier d’une analgésie systémique optimale, soit parce que celle-ci est inefficace, soit du fait d’une mauvaise tolérance (ex morphiniques et insuffisance rénale avec risque de surdosage). Aucune solution chirurgicale satisfaisante ne peut leur être proposée (ex AOMI distale non revascularisable) et la douleur est facteur péjoratif supplémentaire par les complications qu’elle entraine: Le patient nécessite alors la mise en place d’un KTPN pour assurer une analgésie de qualité, et favoriser éventuellement les soins de cicatrisations (pansements d’ulcère douloureux par exemple).Un cathéter péri nerveux (KTPN) est un dispositif médical, mis en place à proximité d'un tronc nerveux, permettant d'administrer en continu d’anesthésique locale (AL) afin de prolonger l'analgésie pendant plusieurs jours. Le dispositif est mis en place à l’hôpital mais le patient doit pouvoir retourner à domicile avec ce dispositif pour assurer des soins de longue durée. Il s’agit à travers cette action d’améliorer la prise en charge de la douleur en développant les compétences des professionnels de santé qui prennent en soin un patient douloureux porteur d’un KTPN. Outre les méthodes affirmative et démonstrative, une large place sera donnée à la méthode active sous forme de résolution de problèmes (cas clinique) et de mises en situation grâce aux ateliers de mises en pratiques sur mannequin.