Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme : il représente selon l’Institut national du cancer 33 % des cas de cancers féminins. En 2018, environ 58 500 nouveaux cas de cancer du sein ont été diagnostiqués en France. Si cette maladie a été responsable de plus de 12 100 décès cette même année, le taux de mortalité qui y est associé diminue régulièrement depuis les années 90. Cette amélioration s’expliquerait par un meilleur dépistage (60 % des cancers sont aujourd’hui détectés à un stade précoce) mais également par le développement de thérapies toujours plus efficaces. Actuellement, 87 % des patientes sont en vie 5 ans après le diagnostic. Le cancer du sein de la femme de moins de 40 ans est rare mais grave en tant que survie et morbidités associées. En 2018 on a dénombré en France 2932 cas, ce qui représente 5% de l’ensemble des cancers du sein. L’incidence de ces cancers du sein chez la femme jeune est de de 55/100.000 habitants alors qu’elle est de 300 en moyenne au-delà. Les cancers du sein avant 40 ans sont plus fréquemment triple négatifs ou HER2 et s’accompagnent d’un plus mauvais pronostic car ils surviennent en période d’activité hormonale et comportent l’éventualité forte de survenue de grossesses. Les démarches diagnostiques et thérapeutiques seront adaptées à la nature et l’extension de la tumeur. - La recherche des antécédents familiaux en sont le premier temps à la recherche des facteurs prédictifs de risque qui permettront et sera suivie par un examen clinique orienté. et suspect les facteurs prédictifs de risque par la recherche d’antécédents et des tests BCRA 1 et 2 identifiés dans la famille. Ils permettent d’établir le score d’Elsinger qui permet de valider l’indication de la consultation d’oncogénétique. Il permet également de graduer le risque de cancer du sein en l’absence de mutation. - A ce stade, l’orientation repose principalement sur la pertinence des moyens d’imagerie actuelle : la mammographie est indiquée après 35 ans, et avant cet âge si l’aspect est ambigu en échographie. Elle est ensuite précisée par TDM, IRM, TEP. - L’aspect en imagerie est souvent corrélé avec le sous-type moléculaire à confirmer par l’étude génétique pour permettre de choisir la palette adéquate : hormonothérapie prolongée, le blocage ovarien associé à une anti-aromatase, chimiothérapie ou immunothérapie, radiothérapie, en traitant avec transparence la préservation de la fertilité, et la chirurgie conservatrice ou étendue permettant les reconstructions. Le temps est compté et le suivi doit être précis, étroit et protocolisé selon les référentiels. - Outre la surveillance des effets secondaires et des évolutions tumorales locales ou générales, l’accent doit être porté sur l’analyse génétique prédictive, et la surveillance des ovaires. L’ensemble des acteurs a besoin d’une vision claire et normée de la prise en charge pertinente et de qualité en réunion poly-disciplinaire, pour construire la confiance de la patiente et le suivi à long terme. 2- REFERENCES PRINCEPS - Haute Autorité de Santé (HAS), http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_1741170/fr/depistage-du-cancer-du-sein-en-france-identification-des-femmes-a-haut-risque-et-modalites-de-depistage, mai 2014 - Cancers du sein : du diagnostic au suivi. Publications de l’INCA : © Cancers du sein /du diagnostic au suivi, INCa, novembre 2016 - Contraception after breast cancer: a retrospective review of the practice among French gynecologists in the 2000's. Hamy - Eur J Gynaecol Oncol. 2014;35(

2-:149-53 . 3- PRINCIPAUX OBJECTIFS PEDAGOGIQUES Cancer du sein de la femme de moins de 40 ans • Connaitre l’épidémiologie et les facteurs pronostiques. • Définir une stratégie pertinente d’imagerie. • Choisir le traitement médical adapté. • Savoir orienter vers une consultation d’oncogénétique • Préserver la fertilité de ces femmes en âge de procréer. • Connaître la prise en charge de la survenue d’une grossesse après cancer du sein.