Depuis la crise de la pilule en 2013, on assiste à un dénigrement, ou tout au moins à la nécessité d’une information persuasive pour accompagner les patientes dans leur choix contraceptif. Le regard du grand public sur les hormones, malgré une multitude d’études montrant les bénéfices directs de celles-ci au regard de leurs risques a beaucoup évolué dans le sens d’un rejet global Toutefois la contraception en France reste médicalisée et la contraception hormonale et le stérilet constituent l’essentiel de celle-ci (68 % des contraceptions). Il est capital d’évaluer le degré de compréhension réel de la patiente par l’analyse de sa littératie et de sécuriser ainsi son adhésion à la prescription et au suivi. Le premier contact se fait pour des adolescentes qui seront reçues de préférence sans leurs parents pour échanger, sur la sexualité et la grossesse afin de présenter, informer sur les différentes méthodes contraceptives et en choisir la plus pertinente. Il est important de présenter les progrès sociaux de la gratuité et l’anonymat en pharmacie, dans les infirmeries scolaires ou en centre de planification ou d’éducation familiale, de la contraception d’urgence. Certains choix de contraception sont relativement aisés lorsqu’une patiente ne présente pas d’antécédent. Dès qu’une patiente présente une pathologie, la réflexion évolue et nécessite de s’appuyer sur des études scientifiques, et ce notamment lorsque celle-ci présente des risques cardio-vasculaires. Le poids défini par l’IMC est la mesure principale repère lors de l’examen clinique des femmes car le nombre de femmes en surpoids ou obèses lors de contraception ou de grossesse augmente tous les ans en France, c’est une préoccupation commune dans ce programme en raison du risque de maladies cardiovasculaires et thrombo-emboliques lorsqu’on prend une contraception œstroprogestative, de complications obstétricales et néonatales : fausse couche, lors d’hypertension artérielle, diabète gestationnel Un point particulier et nouveau est le risque de malabsorption orale des aliments ou des médicaments est plus élevé en cas de chirurgie bariatrique, ce qui peut engendrer des carences nutritionnelles pour le fœtus comme des aléas en contraception amenant à passer au patches pour maintenir la couverture hormonale contraceptive.. Lorsque la grossesse arrive et se déroule sans situations à risque ou que ces situations relèvent d’un faible niveau de risque, le suivi régulier peut être assuré par une sage-femme ou un médecin (généraliste, gynécologue médical ou gynécologue-obstétricien) selon le choix de la femme (HAS-Recommandations professionnelles sur le suivi des femmes enceintes en fonction des situations à risques identifiées. Mise à jour : mai 201

6-. Il est capital de prendre en compte les craintes de malformation ou de handicap avec les examens biologiques actuels dès avant toute échographie morphologique, notamment pour la Trisomie 21, et toujours présenter les alternatives que sont IVG et IMG. Des recommandations récentes concernant la prise en charge de co-morbidités (HTA, Diabète, obésité) ont été récemment publiées par les sociétés savantes. Les experts de cette session aborderont ces sujets, et à la lumière de nouvelles données permettront la mise à jour des connaissances des praticiens. Le risque de fausse couche doit être explicité et accompagné Il est régulièrement nécessaire de sensibiliser aux effets du tabagisme, de la consommation d’alcool, de l’usage de drogues et de médicaments tératogènes 2- REFERENCES PRINCEPS 1- Haute Autorité de Santé. Etat des lieux des pratiques contraceptives et des freins à l'accès et au choix d'une contraception adaptée. Saint-Denis La Plaine: HAS; 2013. 2- Décision n° 2018.0054/DC/SBPP du 21 mars 2018 du collège de la Haute Autorité de santé adoptant la fiche mémo intitulée Contraception chez l’adolescente. • 3- Décision n° 2018.0052/DC/SBPP du 21 mars 2018 du collège de la Haute Autorité de santé adoptant la fiche mémo intitulée Contraception hormonale orale : dispensation en officine. • 4- Décision n°2018.00053/DC/SBPP du 21 mars 2018 du collège de la Haute Autorité de santé adoptant la fiche mémo intitulée Contraception estroprogestative transdermique ou vaginale dispensation en officine. • 5- HAS. 2016. Recommandation de bonne pratique : Suivi et orientation des femmes enceintes en fonction des situations à risque identifiées 3- PRINCIPAUX OBJECTIFS PEDAGOGIQUES A l’issue de ce DPC les professionnels de santé seront à même : • de connaître les contre-indications vasculaires aux oestro-progestatifs, • de conseiller les patientes pour une contraception définitive, • d’apprécier et de sécuriser le consentement éclairé en cas de défaut de littératie • de savoir choisir la contraception la mieux adaptée en cas de mastopathie bénigne, • et dans certaines circonstances de proposer une contraception par stérilet à une nullipare . • de faire le bilan des risques et des comorbidités • de sécuriser les résultats de recherche d’anomalies ou de risque de malformation congénitale • de dépister, d’orienter et d’assurer le suivi avec les spécialistes d’une femme enceinte hypertendue, • de prendre en charge une infection urinaire pendant la grossesse, • de proposer une stratégie contraceptive après l’accouchement,