L’hypertension artérielle (HTA) est définie comme une pression artérielle (PA) supérieure ou égale à 140/90 mm Hg mesurée en consultation et persistant dans le temps. C’est un des principaux facteurs de risque cardiovasculaire et la première maladie chronique dans le monde et en France. Elle touche 1 Milliard d’individus dans le monde, 10 Millions de personnes en France et touche 1 français sur 6, sa prévalence chez l’adulte est de 40% et atteint 60% des plus de 60 ans. On trouve 36,5% de cas chez l’homme et 25,2% chez la femme. Elle est la première cause de décès prématuré, Son contrôle réduit les risques d’AVC de 40%, d’infarctus du myocarde de 20%, d’insuffisance cardiaque de 60%, de démence de 20%. Elle est silencieuse et sa mesure systématique fait partie de l’examen clinique du médecin généraliste Il est recommandé que les médecins spécialistes, du travail, pharmaciens tous concernés par cette prévalence aient le réflexe de prendre la tension, et en comprendre les anomalies, pour orienter vers le médecin traitant tout patient hypertendu dépisté et pouvoir interagir chacun dans son périmètre en étant attentif aux interactions thérapeutiques. La pression artérielle varie en fonction des circonstances (effet blouse blanche pour 30% des patients et 50% au-delà de 80ans) ,elle doit être confirméer par mesures répétées avant tout traitement, une HTA au-delà de 18/10 dite sévère mérite un traitement d’urgence. Le médecin généraliste participe au bilan initial après la découverte d’une HTA (recherche d’une atteinte vasculaire cardiaque, cérébrale ou rénale associée), identification des facteurs de risque cardiovasculaires, recherche d’une HTA secondaire, recherche de facteurs aggravants, prescription de dosages sanguins, recherche d’une protéinurie et prescription d’un électrocardiogramme de repos. Il demandera un avis spécialisé rapide auprès du cardiologue en cas d’HTA secondaire, d’HTA sévère, d’HTA avant l’âge de 30 ans, d’HTA avec hypokaliémie, d’HTA masquée, d’anomalie rénale, d’anomalie cardiaque. Le traitement vise une normalisation sur 6 mois et repose sur les règles hygiéno-diététiques associées à une réduction des apports sodés ainsi que la correction des autres facteurs de risque (ta bac, alcool…) un régime hypocalorique et la pratique d’une activité physique régulière. Les médicaments antihypertenseurs les plus fréquemment utilisés en monothérapie ou en bithérapie sont les bloqueurs du système rénine angiotensine (IEC ou ARA

2-, les inhibiteurs calciques, les diurétiques thiazidiques ; en dernier ressort les bêtabloquants ou les antihypertenseurs centraux. Le suivi après 6 mois de traitement antihypertenseur inclut la bonne observance des prescriptions, la reproductivité des auto-mesures et la prévention de toute iatrogénie (hypotension orthostatique) et comporter un ECG tous les 3 à 5 ans. Une mention particulière pour la femme enceinte avec ses risques d’éclampsie. L’urgence hypertensive avec souffrance d’organe doit être immédiatement reconnue et sa prise en charge pluri-disciplinaire engagée. Références princeps : 1. Prise en charge de l’hypertension artérielle de l’adulte – HAS Septembre 2016. 2. La Stratégie Nationale de Santé pour les maladies hypertensives : propositions de la Société Française d’Hypertension Artérielle. SFHTA Décembre 2017 Objectif Général : Prendre en charge le patient selon les recommandations de la HAS et de la Société Française d’Hypertension artérielle à partir d’un bilan initial et d’un bilan ultérieur en privilégiant la bonne tolérance du traitement, une bonne observance en l’absence de iatrogénie et d’hypotension orthostatique notamment chez le sujet âgé. Objectifs spécifiques : A l’issue de cette session les participants seront en mesure de : 1. Assurer le diagnostic et le confirmer en auto-mesure controlée 2. Réagir vite en cas d’HTA sévère 3. Définir et coordonner un programme thérapeutique initial pertinent et son suivi 4. Dépister précocement et prévenir les complications de l’HTA 5. Gérer une hypertension artérielle résistante ou intriquée avec le cardiologue 6. Alerter et mobiliser à bon escient le cardiologue