Résumé du contenu : Prise en charge de l’insuffisance cardiaque (IC) chronique En 2020, on dénombre 669 600 personnes prises en charge pour insuffisance cardiaque (IC) chronique, dont 49% de femmes. Les âges moyen et médian sont respectivement de 79 ans et 82 ans. La part des personnes âgées de plus de 75 ans est de 66%, dont 57% sont des femmes. 82700 décèdent des suites de cette affection. L’insuffisance cardiaque (IC) ou défaillance cardiaque touche plus de 1,5 million de personnes en France correspond à un état dans lequel une anomalie de la fonction cardiaque est responsable de l'incapacité du myocarde à assurer un débit cardiaque suffisant pour couvrir les besoins énergétiques de l'organisme Longtemps masquée et inaperçue d’un tiers des patients, elle nécessite un dépistage précoce pour protéger des décompensations itératives, qui perturbent la qualité de vie et sont cause de 200 000 hospitalisations et de 80 000 décès par an, la moitié des décès cardio-vasculaires. Sur les 168 milliards d'euros de dépenses tous régimes confondus, 1 550 millions d'euros (0,9%) sont attribués à la prise en charge pour insuffisance cardiaque chronique : - 1 320 millions d'euros pour les soins de ville (85%) - 171 millions d'euros pour les dépenses hospitalières (11%) - 58 millions d'euros pour les prestations en espèces (indemnités journalières maladie, AT/MP, maternité et invalidité) (4%). La dépense annuelle moyenne remboursée est estimée à 2 310 euros par personne (Tous régimes confondus) Des campagnes institutionnelles grand public présentent les signaux d’alerte pour pousser à consulter sous l’accroche : « Insuffisance cardiaque : et si votre cœur essayait de vous dire quelque chose ? Engager au plus vite la prévention devant des facteurs de risque identifiés, diagnostiquer devant un faisceau de symptômes concordants, identifier l’IC, sa gravité, amener à la conclusion cardiologique et suivre le devenir sous traitement sont les étapes à suivre pour tous les médecins à coordonner autour du patient concerné. Le risque cardiovasculaire est polymorphe avec des déterminants modifiables : alimentation, manque d'activité physique, tabagisme ou alcool, facteurs de risque métaboliques associés. Nous présentons ainsi aux médecins hors cardiologues les alertes d’analyse personnalisée du risque et les éléments d’une prise de décision partagée facilitée par la coordination territoriale des professionnels et l’interconnexion effective de l’Espace Numérique en Santé entre tous les acteurs, patient compris. La prévention de l’insuffisance cardiaque consiste à réduire les facteurs de risque qui favorisent ses causes. Il est donc important pour tout médecin en charge de : contrôler sa tension artérielle et son taux de cholestérol ; maintenir un poids idéal et éviter l’ obésité ; arrêter le tabac et limiter l’ alcool ; adopter une alimentation saine et équilibrée , pauvre en sel et en graisses saturées ; pratiquer une activité physique régulière et adaptée à son état de santé ; traiter les maladies qui peuvent affecter le cœur, comme le diabète , l’ hyperthyroïdie ou l’ anémie ; Le diagnostic de l’insuffisance cardiaque repose initialement sur 2 : les signes d’alerte , l’essoufflement, la prise de poids rapide, les œdèmes ou la fatigue ; l’ examen physique et des examens complémentaires , comme un électrocardiogramme, une échographie cardiaque ou un dosage du peptide natriurétique de type B (BNP) ; l’objectivation des causes des maladies associées aggravantes, comme l’hypertension artérielle, le diabète ou l’apnée du sommeil La thérapeutique passe par ; l’adressage du patient au cardiologue pour confirmer le diagnostic, évaluer la sévérité de la maladie et proposer un traitement adapté , pour ECG standard ou ECG d’effort, Echodoppler cardiaque Cardioscanner ou IRM selon le stade et la cause recherchée, défaut valvulaire, coronarien, troubles du rythme, chacun ayant son traitement ciblé protecteur le suivi du patient après le diagnostic et une éventuelle hospitalisation, en collaboration avec le cardiologue ; l’éducation participative du patient sur sa maladie, son traitement et les mesures hygiéno-diététiques à adopter ; le signalement de toute aggravation ou décompensation au cardiologue. Les étapes du suivi médicamenteux, instrumentaux, opératoires et leurs impacts sur l’état général et la prévention des accidents cardiaques ou neurologiques aigus font partie des apports de ce dossier de formation et d’évaluation assis sur l’intégration d’indicateurs dans la pratique quotidienne