Qu’il relève d’une démarche diagnostique (imagerie, biologie…) ou thérapeutique (médicament, dispositif médical, intervention chirurgicale…), un soin est qualifié de pertinent lorsqu’il est nécessaire, en phase avec les besoins du patient, et approprié dans son indication. La pertinence des soins permet d’éviter les traitements inadéquats avec des risques potentiels pour les patients et des dépenses inutiles pour la collectivité. C’est une notion évolutive : un soin pertinent hier peut ne plus l’être aujourd’hui en raison de l’évolution des techniques ou des connaissances A l’age de la cinquantaine les patients même asymptomatiques ont vu leur entourage, ascendants et collatéraux souffrir de maladies ou décéder et se posent des questions sur leur propre état, leur devenir et les mesures de prévention à suivre La demande de prise en charge est alors forte, à analyser par l’interrogatoire, répertoriant l’historique et les risques déjà subis, afin de prescrire selon les données actuelles de la science en tenant compte de l’existence à chaque instant de référentiels nouveaux mettant à disposition de chaque médecin l’aide d’une réflexion collective, au premier rang la H- afin de guider les jugements et la pertinence des stratégies. La notion de rapport bénéfice-risque dépasse l’horizon personnel du praticien et la rationalisation des moyens est la voie vers la préservation assumée en maitrise médicalisée de l’accès aux soins pour tous. L’examen clinique et l’écoute sont les piliers de la bonne pratique, et guident la prescription des examens complémentaires éventuels Leur utilité dépend de l’utilisation à bon escient de leurs résultats, ce qui impose à tout moment d’en évaluer la pertinence, pour assurer un parcours de soins adapté, sécurisé et court, guidé par les référentiels de bonne pratique au profit du patient. La pertinence générale des prescriptions et de leur impact sur la trajectoire de soins est répertoriée dans le nouveau Contrat d’amélioration de la qualité et de l’efficience des soins ou CAQES qui est substitué à tous les autres Contrats de Bon Usage, avec impact sur le budget des établissements à terme. L’adhésion des médecins de premier recours en ville est à l’heure du DMP un objectif qualité majeur. Il impose l’actualisation des connaissances dans un très large éventail polydisciplinaire composé dans ce DPC créé sous forme de séminaire long, de sessions cognitives étagées, avec étapes séquencées permettant une interactivité entre experts et participants, dans une vraie proximité technique médicale au sein d’un déplacement culturel organisé