L’EXAMEN CLINIQUE AUGMENTE : S’ENGAGER DANS L’ECHOGRAPHIE EN MEDECINE GENERALE L’exercice du médecin de premier recours est avant tout clinique, et utilise à des degrés divers ses cinq sens. Certains actes techniques simples sont accessibles en ville, tels l’électrocardiogramme, mais la vérification des hypothèses diagnostiques ou le suivi des thérapies passe souvent par la mobilisation de moyens techniques onéreux ou à autorisations, tels l’imagerie échographique, les scanners, IRM ou pet scan, il y a alors un décalage temporel entre les questions posées en consultation et les réponses techniques fournies par le spécialiste. Ce programme a pour objectif général de former les médecins du premier recours à la technique du diagnostic échographique dans les situations clinico-échographiques au cours desquelles l'apport de l'examen ultrasonore se révèle souvent décisif pour décider de la conduite à tenir. La réalisation de l’échographie par un médecin du premier recours permet, souvent, de réduire l’incertitude diagnostique fans un délai court. Elle permet également d’argumenter, ou de réfuter, la demande d’investigation complémentaire Des délais de rendez-vous, par raréfaction des spécialistes, par allongement de délais de restitution effective sont de potentiels retards générateurs de pertes de chance et de surcouts Tenant compte de l’évolution des pratiques, le système de santé est en cours de mutation dans divers axes pour assurer l’accès généralisé aux soins de qualité Références princeps : 1- Article 51de la Loi n°2009-879 du 21 juillet 2009 portant réforme de l’hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires (HPST) 2- HAS- Coopération entre professionnels de santé : Conditions de succès et retour sur les expérimentations de 2004 à 2007 Guide méthodologique tome 1 Date de validation septembre 2010 Guide méthodologique tome 2 Date de validation septembre 2010 3- Société Française de Radiologie ‐ Société Française de Biophysique et de Médecine Nucléaire. 2005. Guide du bon usage des examens d'imagerie médicale. 2005. L’évolution en baisse des prix des échographes, suivant celle des ordinateurs, grâce à leur diffusion et de miniaturisation a permis actuellement de voir apparaitre des échographes simple et fiables, à la mesure de cabinets médicaux qui évoluent vers la médecine plurielle en communauté de territoires voire en maisons de santé. Les échographes de dernière génération sont connectables à une station de travail ou à un réseau et préfigurent le compagnonnage virtuel de réseaux de télé radiologues autour. Leurs valeurs prédictives positives ou négatives entre 70 et 100% assurent dans 2/3 des cas les diagnostics, leur pratique pertinente repose sur un apprentissage ciblé. Cette échographie clinique dynamique, immédiate, effectué juste après l’examen clinique complet répond directement aux propres questions de l’examinateur, fiabilise alors un compte rendu direct plus intégrable dans les décisions que même celui d’un tiers assorti d’un rendu imparfait sur le tirage papier, tant les résultats utiles sont opérateurs-dépendants. Il s’agit de créer une autonomisation raisonnée du clinicien, la technique permettant de rendre visible l’invisible pour le médecin au chevet du patient. Nous allons présenter les principes, les types d’échographes adaptés au cabinet de ville, les modalités de l’examen type, l’acquisition des cibles et des images selon les directions de la sonde, et en reconnaitre l’aspect normal et les variations physiologiques. Il sera présenté par appareil anatomique les images pathologiques les plus courantes, puis lors de tests pratiques, la manipulation in vivo sous l’égide d’experts Nous recenserons selon les principales fréquences, au sein des pathologies explorées par cette méthode les preuves accessibles à ce niveau de fiabilité du couple « médecin – appareil » en en extrayant faux positifs et faux négatifs pour pérenniser un niveau de qualité de la stratégie dans les limites techniques, de pertinence et médico-légales. L’acquisition de ce complément direct à l’examen clinique rend plus pertinent l’indication des scanners ou IRM, avec des arguments cliniques augmentés permettant de mieux acquérir les images complémentaires fiabilisant le bilan diagnostique. Ce DPC doit permettre de - Comprendre l’utilisation raisonnée de l’échographe en examen clinique de première intention - D’apprécier les performances des appareils - D’insérer cette pratique au décours de la consultation - D’en suivre la pertinence - D’en connaitre les limites - D’en émettre un compte rendu normé