Le cancer de l’endomètre est le deuxième cancer gynécologique le plus fréquent en France, après le cancer du sein. Il se situe au 5e rang des cancers chez la femme en termes d’incidence avec environ 7300 nouveaux cas estimés en 2012. Au Canada, c'est le 4e en incidence chez la femme (après les cancers du sein, du poumon et du côlon), avec 4200 nouveaux cas en 2008 au Canada. Le cancer de l’endomètre survient généralement après la ménopause, mais 10 à 15 % des cas concernent les femmes non ménopausées dont 2 à 5 % des femmes de moins de 40 ans. Une proportion importante des cancers de l’endomètre serait attribuable à un excès d oestrogènes. Plusieurs facteurs peuvent accroître le taux d’oestrogènes, comme l’obésité ou une hormonothérapieaux oestrogènes seuls. Pour les femmes en période d’activité génitale des saignementes entre les périodes menstruelles ou des menstruations anormalement abondantes ou prolongées peuvent être la plainte dominante. Pour les femmes ménopausées : toute métrorragie post-ménopausique est suspecte d’un cancer de l’endomètre, toutefois, une hysdrorrhée, un écoulement purulent, une symptomatologie douloureuse peut également se déclarer. Les facteurs de risque reconnus sont l’obésité, le diabète, un traitement antérieur par Tamoxifène,, le syndrome HNPCC/Lynch, (Hereditary Non-Polyposis Colorectal Cancer ou Cancer colorectal héréditaire sans polypose). Mais également : les femmes dont les cycles ont commencé jeunes (avant 12 ans), celles ayant eu une ménopause tardive, les femmes n'ayant pas eu d'enfant Les femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques. Les femmes ayant de forts antécédents familiaux de cancer du côlon dans sa forme héréditaire Les femmes atteintes d’une tumeur de l’ovaire l’association ovaire, endomètre n’étant pas rare. Le premier examen à prescrire est une échographie pelvienne afin de visualiser une potentielle hyperplasie endométriale (épaississement anormal de l’endomètre) , En cas d’anomalie à l’échographie, la réalisation d’une IRM permettra d’affiner le diagnostique. Ensuite des examens plus invasifs ( hystéroscopie, nbiopsie ou résection) permettront de compléter le diagnostique et de l’affirmer. Un bilan d’extension sera alors réalisé (Scan TAP ou TEP San) afin d’orienter le traitement en Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP). Nous nous proposons au cours de cet enseignement, d’actualiser l’univers du cancer de l’endomètre :Quel dépistage, quels examens complémentaires, quels types anatomopathologiques, quels traitements, quel pronostic ? Telles sont les questions que le médecin est amené à se poser. L’objectif de cette réunion étant d’y répondre point par point afin de faciliter la prise en charge de cette pathologie.