Tendinopathies de l’épaule stable non traumatique • Dates non communiquées | App'Ines
Tendinopathies de l’épaule stable non traumatique
Mixte
DPC
Formation proposée par MAREXIAL
Objectifs professionnels
Le Développement Professionnel
Continu est devenu une obligation réglementaire par la loi du 21 juillet 2009
(Loi HPST) et renforcée par l’Ordonnance n° 2021-961 du 19 juillet 2021
relative à la certification périodique des professionnels de santé et tout
médecin quel que soit son type d’exercice doit y satisfaire Notre
but est de synthétiser la relation étroite entre le temps clinique de
diagnostic et de suivi, avec celui,
ponctuel et précis, de prescription utile des imageries actuelles pour agir
avec pertinence au moment le plus opportun. L’épaule
est une articulation complexe, peu congruente, à très grande ampleur de
mouvements. Elle a
perdu sa stabilité de quadrupède au profit de l’agilité de la fonction
préhension au cours de l’Evolution. Entourée
d’une première couche musculaire mince (coiffe des rotateurs et long biceps)
elle utilise pour la force développée une deuxième couche puissante épaisse qui
l’enfouie (dorsal, deltoïde, pectoral) très sollicitée lors du port répété et
le déplacement de charges lourdes. Dans
la vie courante et professionnelle de métiers pénibles , ces fonctions
cumulant le total des kilos manipulés et le nombre de gestes retentissent
précisément sur le point faible, la coiffe, les tendons passant en tension dans
le défilé acromio-huméral aux berges osseuses y sont laminés et s’y usent. Dans
le champ des troubles musculo-squelettiques du membre supérieur, les plus
fréquents en sont les tendinites de coiffe et long biceps, entraînant handicaps
et pertes d’autonomie, arrêts , inaptitude au poste de travail avec
déclassement social dans une longue histoire de souffrance, l’issue vers la
rupture étant le moyen naturel de « guérison »…avec séquelles. Anciennement
« Périarthrite scapulo-humérale », ces tendinopathies sont d’origine
mécanique, diverses, précisées et évolutives, avec des lieux et stades à
connaitre pour y affecter une prise en charge pertinente, et une imputabilité
professionnelle en tableau RG 57. Lésions
ou conflits de la coiffe des rotateurs, du long biceps, tendinites non rompues
ou rompues, calcifications et
capsulites, ont chacune une typologie spécifique, évolutives précisées par les
progrès en imagerie, avec souvent une issue chirurgicale après un parcours pluri-professionnel
par étapes. Le
suivi clinique est capital, recueil des doléances et mesure des mouvements, représentation
spatiale des dégâts anatomiques de lésions sous la couche épaisse des muscles
superficiels, bilan des forces et performances, documentation des causes et
gestes initiaux, traçage de données objectives pour suivre leur évolution en
fonction des temps de soins médicaux de base, repos relatif, antalgiques, anti
inflammatoires, rééducation voire infiltration, c’est le temps médical. Le
scénario ainsi lu sur critères dans son déroulé est un élément déterminant de
la stratégie, en pré-rupture pour éviter la perte de chance selon douleur ou indolence
et reprise totale ou partielle des activités. Il
comporte un bilan biologique excluant les rhumatismes inflammatoires et des
examens radiologiques simples de l’épaule, standard et avec incidences, et
échographie, en première intention. Compte
tenu de l’évolutivité des lésions ces examens complémentaires sont un besoin
ciblé, pour avoir la bonne image au tout début. En
première intention, voir immédiatement des signes péjoratifs, ascension de la
tète humérale, bec acromial en radio, inhomogénéité graisseuse dégénérative ou
hiatus de la coiffe, ou synovite du biceps en échographie, des signes de
souffrance immédiats titularisés. L’appréciation
sur examens cliniques structurés et comparatifs d’une évolution péjorative pose
la question d’un temps chirurgical, facilité par l’arrivée des arthroscopes et
shavers, et alors nécessite dès la décision envisagée la cartographie précise
des lésions par imagerie TDM, IRM, avec partage des données cliniques du suivi
scoré pour fonder un jugement objectif et faire le choix entre les techniques
libératrices d’arthrolyse en l’absence de rupture ou les réparations – sutures
lors de ruptures, avec la différence de temps de convalescence et de résultats. La
décision argumentée passe in fine par le chirurgien, sur rapport besoin-dégâts-bénéfice-risques,
base d’un consentement éclairé sur indication pertinente. L’incidence
globale de 7% de la population, échantillonnée, touche plutôt les hommes en
milieu professionnel, et les femmes en post ménopause. La facture sociale de ces troubles musculo
squelettique fréquents par limitation d’aptitude à l’emploi et perte
d’autonomie est lourde, et doit être contenue par des stratégies précoces dans
un parcours de soins interprofessionnels. En
2020, sous Covid ces pathologies ont donné lieu à 58084 hospitalisations,
d’un coût moyen de 2500 € soit un budget de 106 Millions d’€, et pour 61,37
Millions d’€ en imagerie (tomodensitométrie, arthroscanner, IRM) uniquement en
valeur des soins en structure technique. Ce
nombre a augmenté en 2021 soit 66998 (reprise du travail). L’expansion
porte sur l’arthroscopie de l’épaule 61237 en 2021 pour 5636 interventions à
ciel ouvert, méritant de mesurer l’adaptation des réponses et d’assurer la
pertinence des indications Plus
de 120000 patients/an, un coût sociétal estimé de 500 Millions d’€, d’où le
besoin de prévention professionnelle, de diagnostic précoce partagé, suivant un
arbre de décisions identifiant les étapes et leurs résultats assis sur les recommandations
de la HAS. Anamnèse,
examen clinique répétitif avec scoring , archivage pour réévaluation sur des
mesures d’angles, de fonction , sont les
clés des décisions thérapeutiques partagées entre tous les acteurs de la chaine
de soins avec considération du rapport bénéfice – risque à toutes les étapes,
jusqu’au traitement chirurgical éventuel standard ou arthroscopique avant ou
lors de ruptures tendineuses, pour réduire la gêne fonctionnelle et minorer le
handicap résiduel. 3- OBJECTIFS : A la fin du programme les
participants pourront : 1- Identifier précocément les
signes fonctionnels de souffrance de l’épaule, de l’effort sportif aux causes professionnelles, sollicitant alors la
Médecine du Travail 2- Découvrir par l’examen
clinique programmé des zones douloureuses et des limitations la cartographie
des structures anatomiques atteintes, fonction du type de geste. 3- Intégrer très vite l’imagerie
standard de première intention et scorer comparativement dans le suivi les
performances fonctionnelles, à retranscrire dans le Dossier Médical pour
partage. 4- Elaborer une stratégie
initiale d’action médicale, médicaments, rééducation, autres techniques
médicales, avec suivi objectif cadencé selon les scores 5- Concevoir et proposer selon
les résultats intermédiaires l’adaptation des stratégies pertinentes et engager
en fonction l’imagerie de seconde intention. 6- Poser la fin des étapes
médicales, recenser les données d’évolution et des stades lésionnels à
présenter à un chirurgien en ayant compris le rapport bénéfice-risque et se préparer
au suivi post opératoire.