Le principal problème posé par la maladie chronique ne réside pas dans l’absence de ressource thérapeutique, mais dans la non observance des patients face à ces traitements, non observance qui peut atteindre 60 % des patients. Cette situation entraine complications médicales et surcoût pour la société. La meilleure réponse actuelle réside dans l’éducation thérapeutique. (ETP). Il s’agit d’une pédagogie adaptée à chaque patient, pour lui permettre de devenir le sujet de sa santé, dans une vision humaniste allant bien au-delà de l’acquisition de compétences. L’efficacité de l’éducation thérapeutique s’évalue à la fois dans les critères de bonnes pratiques cliniques mais aussi dans les critères de qualité de vie. Décliner les qualités de l’ETP dans l’activité libérale répond non seulement à un besoin d’améliorer l’observance dans les maladies chroniques, mais aussi au besoin des soignants de s’épanouir dans une relation humaine plus valorisante. • Objectifs : Faire comprendre aux participants que la maladie chronique met le patient en face de changements radicaux dans sa vie réelle et que ces changements ne sont pas faciles à accepter. L’objectif de l’atelier est de passer du noir (tout ce qui s’oppose aux changements) au blanc (tout ce qui va motiver le patient aux changements,) tout en sachant que le résultat sera un gris que le patient fabriquera lui-même selon ses propres choix. • Principaux messages scientifiques délivrés lors des interventions de l'expert : 1/ Le patient a des conceptions personnelles de sa maladie et de son traitement. Ces conceptions se répartissent en 5 étages qu’il faut explorer avec lui : l’émotionnel, le scientifique, les préjugés, les jugements de valeur et le ressenti purement physique. Par exemple dans la dermatite atopique 2/ Chaque être humain a un canal d’apprentissage privilégié : auditif, visuel ou kinesthésique. 3/ Le patient a besoin d’écoute active, de reformulation pour qu’il se sente en sécurité, en empathie. Il doit sentir que son médecin est motivé en sa faveur 4/ Pour pouvoir apprendre, le patient doit pouvoir détruire certaines conceptions préalables erronées. Encore faut-il les identifie et savoir s’il a assez de sécurité en lui pour pouvoir les changer 5/ Pour s’engager dans un changement, il lui faut en plus des motivations. 6/ L’évaluation s’impose à la fin • Méthodologie : réfléchir, jouer, changer de place, découvrir, voir un film, créer des outils Partir de mise en situation où le participant pourra se confronter à sa propre difficulté à dire, à entendre, se confronter à ses propres conceptions de l’apprendre pour qu’il puisse projeter sur les difficultés du patient dans la même situation. Puis réfléchir sur la pratique classique de la consultation, comment l’améliorer. Evaluer l’acquis du cours dans un jeu de rôle pour argumenter face à la corticophobie par exemple. Et enfin créer un outil en fonction d’une problématique personnelle identifiée au début de l’atelier.