La formation vise d’une part à actualiser les connaissances sur la place des psychotropes dans la prise en charge des troubles psychiatriques de l’enfant et de l’adolescent, et d’autre part à améliorer la qualité de l’accompagnement de la prescription en termes de sécurité, d’observance et de surveillance de la bonne tolérance. Les objectifs sont : – Réflexion sur le bon/mauvais usage de médicaments : o Préciser l’actualité données sur les cibles thérapeutiques en termes de catégories nosographique et de dimensions cliniques o Préciser la place des psychotropes vis à vis des autres modalités d’intervention, o De préciser les principales molécules utilisées (leurs indications, leurs contre-indications, leurs modalités de surveillance) à partir des données actualisées de la science o Réflexion sur les facteurs de risque d’usage détourné et de dépendance o Réflexion sur le risque de suicide par ingestion médicamenteuse volontaire (prescription dans le contexte d’idéation suicidaire et risque suicidaire sous antidepresseurs) o D’échanger sur les données existantes sur la prescription en situation de comorbidité : quelle cible prioriser ? données sur les coprescriptions ? etc. o De préciser les bonnes pratiques de prescription dans le cadre d’une AMM et hors-AMM (traçabilité de l’argumentation, information, etc.) – Rappel des bonnes pratiques en termes de suivi de l’observance, des effets indésirables avec partage d’outils concrets permettant le suivi des effets indésirables notamment pour les médicaments antipsychotiques et le methylphénidate. – Rappel des bonnes pratiques en termes de durée de prescription et accompagnement de l’arrêt des traitements psychotropes. La démarche de formation vise non seulement les médecins prescripteurs (psychiatres, pédopsychiatres, pédiatres, médecins généralistes) mais aussi les autres acteurs susceptibles d’accompagner les patients mineurs dans un parcours de soin (notamment infirmiers) La méthode de formation repose sur un audit clinique en 3 temps : 1- un premier tour d’audit centré sur la sécurité de la prescription (permettant un analyse de sa propre pratique à partir de 10 dossiers de jeunes ayant bénéficié d’une prescription de psychotrope) ;

2- un temps de formation cognitive sous forme d’un échange avec les experts de 3 heures présentielles (diaporama, échange interactif avec les experts autours d’exemples pratiques) ; et

3-un retour écrit du premier tour d’audit et de l’échange avec les experts associé à un deuxième tour d’audit permettant de vérifier l’évolution de la pratique.