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Orthophoniste, Psychomotricien, Psychiatre, Infirmier
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LA FAMILLE : ACCUEIL ET ACCOMPAGNEMENT - LES AIDANTS FAMILIAUX EN SANTE MENTALE
DPC
La prise en compte de l’environnement familial des patients est dorénavant au cœur du système de soin et d’accompagnement. Les lois de 2002 (sur les droits du patient) et de 2005 (l’égalité des droits et des chances des personnes handicapées), loi du 28 décembre 2015 dit ASV (Adaptation de la société au vieillissement – le droit au répit des aidants), les recommandations de bonnes pratiques et dernièrement la stratégie nationale « Agir pour les aidants » confirment que la famille et les aidants familiaux sont devenus des acteurs incontournables obligeant ainsi fortement les professionnels à réinterroger l’adéquation et la cohérence de leur pratique face à cet objectif. L’accompagnement et le répit des aidants doivent désormais être traités dans les schémas départementaux d’organisation sociale et médico-sociale. Leur prise en compte dans les projets de soin et de vie du patient apparaît comme une condition de réussite de ceux-ci. L’accompagnement des aidants familiaux fait donc fait partis des priorités nationales en matière sanitaire et de démocratie sanitaire. Souvent experts de la situation de leur proche, de la compréhension de ses besoins et de ses difficultés, le rôle et la place des aidants familiaux est primordial. L’écoute et la reconnaissance par les professionnels de cette place et expertise, favorisent l’installation d’une relation de confiance et d’un dialogue. L’articulation entre les professionnels et les aidants est importante en ce qu’elle conditionne la qualité de l’accompagnement de la personne en situation de handicap. La diversité des situations, des profils des aidants familiaux soulève des enjeux de santé publique et de conciliation entre la vie personnelle et la vie professionnelles. Selon l’INSEE, 83% des aidants disent ressentir une charge lourde et éprouver un sentiment de solitude, et 75 % se sentent anxieux, stressé ou sur menés. L’enjeu d’accompagnement des aidants familiaux, leur accès à l’information et la question de l’accessibilité (services de proximité / possibilité d’assistance à l’autonomie, offre de répit, offre de formation à destination des aidants, aides financières ou aménagement du temps de travail, etc.) apparait comme une nécessité pour prévenir les ruptures de parcours des personnes en situation de handicap. Cette formation propose de définir les contours de la notion de handicap psychique et mental et de celui d’aidant familial en les situant dans le contexte politique, juridique et sociétal des soins en santé mentale. Elle met en avant les outils méthodologiques pour repérer la souffrance et les besoins aidants, améliorer leur accompagnement ainsi que les leviers et outils de soutien et d’accompagnement que les professionnels peuvent mobiliser. Les compétences attendues : À l’issue de cette formation, les participants seront en mesure : de reconsidérer la place des aidants familiaux : dans l’histoire du patient ainsi que dans son projet de soin et de vie ; d’améliorer les modalités de collaboration famille /équipe soignante ou professionnels ; de repérer et de savoir prendre en charge les troubles et symptômes de l’aidant en favorisant les approches non médicamenteuses grâce à la mobilisation des ressources locales (café des aidants, groupes de parole, soutien psychologique, etc.) ; d’élaborer un dispositif institutionnel d’accueil, de soutien et d’alliance avec la famille et les aidants familiaux.
Orthophoniste, Psychomotricien, Psychiatre, Infirmier
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L'ATELIER CONTE : UN DISPOSITIF DE SOIN GROUPAL
DPC
Depuis près de quarante ans le conte est utilisé comme médiateur dans la relation soignante, éducative ou pédagogique avec les enfants, les adolescents et les adultes. L’atelier conte est un dispositif de soin groupal qui requiert la présence de plusieurs thérapeutes (2 à 3 professionnels). Lorsqu’il est utilisé comme médium dans un dispositif d’atelier déterminé, le conte induit plusieurs effets pour limiter le développement pathologique de l’enfant ou pour renforcer ses compétences cognitives et relationnelles. D’un point de vue pédagogique, il sensibilise au maniement de la langue, renforce l’apprentissage syntaxique et sémantique et participe au développement cognitif et à l’entrainement mémoriel. D’un point de vue éducatif, il acte, via un processus de symbolisation, l’apprentissage des règles et des valeurs de vie en société et il facilite le travail sur les émotions. En plus de ces deux fonctionnalités, cognitive et éducative, le conte a une portée psychothérapeutique quand il est mobilisé pour un groupe restreint de patients dans un cadre clinique déterminé : celui de l’atelier conte. Pour être efficiente, cette technique de soin repose sur un cadre thérapeutique exigeant en termes d’indications, de déroulement des séances, d’observation et d’analyse clinique. L’atelier conte est un dispositif de soin précis, qui nécessite des compétences cliniques et des références théoriques et pratiques qui ont été notamment développées par des pédopsychiatres, des professeurs de pédopsychiatrie et de psychopathologie. Compétences attendues de la formation : - Acquérir un nouvel outil, des techniques et des supports, facilitant l’expression, l’entrée en lien et le soin des personnes en souffrance psychique. - Appréhender la spécificité du médiateur conte, ses effets et ses limites, ses indications. - Concevoir, mettre en place et animer des groupes thérapeutiques avec le « conte » comme médiateur de soin. - Disposer d’outils d’observation, de grilles d’analyse et d’évaluation permettant d’apprécier l’évolution des capacités (cognitives, relationnelles, etc.) des jeunes pris en charge en atelier conte. - Acquérir une méthodologie de projet de soin en atelier thérapeutique afin d’améliorer l’articulation, la rédaction, la mise en œuvre et l’évaluation de ce dispositif en lien avec le projet de soin du patient. La méthode pédagogique : Les méthodes pédagogiques déployés sont affirmatives alternant des séquences expositives et des séquences démonstratives. L’ensemble des journées de formation se dérouleront dans un aller-retour entre les apports théoriques et un travail d’analyse des pratiques sur les dispositifs d’atelier conte déjà existants. Ces temps d’analyses des pratiques offrent un espace de réflexion clinique utile à la conduite et à l’animation de l’atelier, aux développements des compétences d’observation et d’analyse cliniques des soignants, à l’évaluation des projets de soin des patients pris en charge.
Orthophoniste, Psychomotricien, Psychiatre, Infirmier
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ATELIERS THÉRAPEUTIQUES À MÉDIATION - Conception et mise en place (module 1)
DPC
La stratégie « Ma santé 2022 » élève la psychiatrie et la santé mentale au rang de priorité nationale et fixe parmi les objectifs à atteindre le développement renforcé de la réhabilitation psychosociale. Cet objectif est aussi inscrit dans la feuille de route « Santé mentale et psychiatrie » diffusée en juin 2018. Les soins de réhabilitation psychosociale s’inscrivent dans le projet territorial de santé mentale (PTSM) : ils nécessitent un travail en réseau intense qui implique l’ensemble des acteurs de santé et de vie des personnes souffrant des troubles psychiques graves, en situation ou à risque de handicap psychique, afin de permettre la mise en œuvre du projet global de réhabilitation favorable au rétablissement des personnes. Les soins de réhabilitation psychosociale reposent sur la mise en œuvre de thérapies telles que les programmes d’éducation thérapeutique, le psychothérapie comportemental, etc. Ces soins sont complétés par des programmes de soutien aux familles et des soins relationnelles, notamment via des activités à médiation visant à favoriser le transfert et la généralisation des acquis à la vie quotidienne. Les groupes ou ateliers avec des techniques à médiation (comme l'art-thérapie) font partis des dispositifs de soin proposé dans de nombreux établissement. Cette pratique de soin est fondée sur l’utilisation du processus de création artistique dans une optique thérapeutique qui vise à rétablir, maintenir ou améliorer la santé mentale et émotionnelle des individus. La thérapie à médiation artistique est une modalité de soin à privilégier notamment dans les situations où le travail thérapeutique via l'échange verbale s'avère difficile. La thérapie à médiations artistiques individuel ou la conduite d’un groupe thérapeutique avec des techniques à médiation (notamment artistiques) offrent un cadre, un lieu, un temps et des règles essentielles pour le développement psycho-corporel et le renforcement des capacités d'adaptation et de socialisation des personnes prises en charges. Ainsi, elles constituent pour les personnes souffrants des troubles psychiques graves et/ou en situation ou à risque de handicap psychique, un support à l’insertion sociale et professionnelle. Du côté des professionnels, les pratiques de soin relationnelles avec des activités à médiation permettent d’entreprendre ou de consolider une relation thérapeutique ou éducative. Elles constituent un outil d’appréciation, de l’évolution des capacités du patient (cognitives, relationnelle, concentration, etc.), nécessaire pour la construction et le suivi du projet personnalisé des soins de réhabilitation psychosociale. Afin d’améliorer la qualité des soins relationnels à médiation, il s’avère nécessaire de formaliser leurs modalités de mise en place et d’évaluation. Ainsi, l’utilisation de supports, de médiateurs, en ateliers ou lors d’activités, gagnent à s’inscrire dans des objectifs et des dispositifs précis. Cette formation permet aux participants d’appréhender la spécificité des différents médiateurs artistiques, leurs effets, leurs limites et leurs choix face au public concerné. L’objectif est de développer des savoir-faire pour concevoir, mettre en place et animer des groupes et/ou des thérapies individuelles avec des techniques à médiation adaptées. Une attention particulière est accordée à la transmission d’une méthodologie de projet afin d’améliorer l’articulation, la rédaction, la mise en œuvre et l’évaluation, du projet de soin à médiation et du projet individuel de réhabilitation. Compétences attendues à l'issue de la formation : déterminer la fonction thérapeutique ou éducative des ateliers ou activités à médiations ; acquérir de nouveaux outils, des techniques et des supports facilitant l’expression, l’entrée en lien et l’accompagnement des personnes en souffrance psychique ; élaborer des projets d’ateliers ou d’activités à partir des besoins de chaque patient, de leurs projets individualisés et en cohérence avec le projet du service ; développer des savoir-faire pour concevoir, mettre en place et animer des groupes et/ou des thérapies individuelles avec des techniques à médiation selon le contexte et le public; développer ses compétences en soin relationnel et en observation clinique ; savoir évaluer un projet d’atelier ou d’activité thérapeutique et transmettre les observations réalisées ; favoriser la cohérence des interventions des membres de l’équipe pluridisciplinaire autour d’un projet thérapeutique.
Infirmier
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MINEURS NON ACCOMPAGNÉS : CLINIQUES TRANSCULTURELLES
DPC
Le nombre de mineurs non accompagnés (MNA) vivant sur le territoire français a connu une augmentation ces dernières années. Dès lors qu’ils sont reconnus mineurs, ils doivent être protégés par l’État. Ils sont alors orientés vers des institutions sociales ou médico-sociales où les professionnels qui les accompagnent, peuvent parfois se sentir démunis. La formation « Mineurs non accompagnés : Cliniques transculturelles » propose un espace d’élaboration collective aux professionnels autour des interrogations que peuvent générer ces publics en vue d’améliorer leur accueil et leur accompagnement socio-éducatif. LES OBJECTIFS PEDAGOGIQUES Cette formation devra permettre aux participants : • d’améliorer leur compréhension de la situation de ces jeunes, en travaillant sur leurs trajectoires, leurs difficultés d’insertion sociale, leurs cultures et les enjeux de régularisations ; • de repérer les troubles psychiques dont ils peuvent être porteurs et leurs expressions. Ces troubles sont variables selon le temps de séjour dans le pays d’accueil et aussi en fonction de multiples données (maîtrise de la langue française, cultures, etc.) ; • de soutenir la co-construction du projet de vie du jeune, en tenant compte de ses aspirations, de ses limites, de l’état de ses relations avec sa famille ; • d’identifier comment la dimension éducative de l’institution entre en écho ou en contradiction avec l’ethos de sa propre culture et de son projet ; • d’analyser les effets du trauma potentiel chez les professionnels et dans l’équipe ; LES COMPETENCES ATTENDUES À l’issue de la formation les participants devront être en mesure de : • reconnaître les besoins et attentes des Mineurs Non Accompagnés ; • ajuster leur posture professionnelle ; • analyser les effets du trauma potentiel chez les professionnels et dans l’équipe ; • identifier le cadre législatif et les dispositifs spécifiques a destination des Mineurs Non Accompagnés ; • mobiliser le réseau partenarial ; • travailler avec des partenaires institutionnels pour la mise en œuvre du parcours co-construit avec le jeune.
Aide-soignant, Psychiatre, Infirmier
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L'ADOLESCENCE. De la crise à l'expression pathologique
DPC
L’adolescence est un concept à définir. Il s’appréhende au croisement de plusieurs approches : ethnologique, historique, sociologique, psychophysiologique, psychopathologique. En effet, la survenue de la puberté impose à chaque jeune un profond remaniement, tant physique que psychique. L’adolescence est l’âge des fragilités, c'est une période où se pose de manière directe la question de la séparation et des liens. L’excès des comportements des adolescents interroge : s’agit-il d’une crise de maturation, quelque peu mouvementée, ou bien l’expression des signes précurseurs d’une pathologie mentale ? Les troubles du comportement chez les jeunes sont fréquemment la manifestation d’une souffrance psychique, mais l’accès à celle-ci n’est jamais facile. La spécificité du travail auprès d’adolescents en termes d’élaboration de prise en charge individualisée et d’organisation institutionnelle, demande à la fois souplesse et rigueur. Souplesse pour construire, voire co-construire, des projets adaptés à la situation singulière de chaque adolescent et de sa famille. Rigueur dans la cohérence et la coordination des interventions de chaque professionnel (intra et inter-structures) autour de l’adolescent et de sa famille. Rigueur dans le respect et l’évaluation des objectifs fixés par les projets et leurs remaniements. Cette double-contrainte reste un défi permanent pour des équipes aux prises avec le quotidien, ses aléas et ses urgences ainsi qu’avec les empêchements propres à chaque suivi. En parallèle, la question se pose fréquemment de l’excès du comportement des adolescents : crise d’adolescence ou comportement pathologique ? Les ressorts peuvent en être repérés dans l’évolution subjective, dans la dynamique familiale ou dans les réactions à un contexte plus large. Les troubles du comportement sont fréquemment la manifestation d’une souffrance, mais l’accès à celle-ci n’est jamais facile. La prise de contact, les modes d’entrée en relation, se doivent de respecter certains principes d’équilibre entre réserve et engagement. Les réponses à ces manifestations s’inscrivent donc logiquement dans plusieurs registres : pédagogique, éducatif, thérapeutique, judiciaire, policier. Objectifs pédagogiques : - Situer l’adolescence parmi les phases critiques qui jalonnent le développement de la personnalité et décrire ses principaux aspects somatiques, psychiques et sociaux ; - Passer en revue les principales conduites propres à cette période de l’existence ; - Repérer les signes évocateurs de troubles psychiatriques (prévention, dépistage) ; - Élaborer des modes d’accompagnement et de soin adaptés. Compétences attendues : - Améliorer ses capacités cliniques et compétences soignantes auprès des adolescents. - Savoir accueillir des adolescents en crise. - Repérer les situations génératrices de difficultés. - Repérer les signes évocateurs de troubles psychiatriques (prévention, dépistage) ; - Élaborer des modes d’accompagnement et de soin adaptés. - Élaborer un projet individualisé adapté et l’évaluer.
Aide-soignant, Infirmier
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LES MALTRAITANCES SEXUELLES : LES AUTEURS, LES VICTIMES
DPC
La sexualité humaine est à la fois une donnée psycho-socio-affective individuelle, intime ou privée et en même temps interpersonnelle et collective. Elle s’organise autour du principe du consentement mutuel entre les partenaires et des limites fixées par la loi. Quand ce n’est pas le cas, se pose la question des violences et/ou maltraitances sexuelles infligées ou subies. Les professionnels de la santé et de l’action sociale sont de plus en plus amenés à entendre et à intervenir auprès des auteurs et/ou des victimes de ces violences. Les questions de maltraitances sexuelles suscitent de multiples réactions affectives et émotionnelles qui peuvent compliquer les prises en charge de ces situations. Il apparait nécessaire de réfléchir et d’échanger sur ce thème afin d’adopter une distance clinique et d’être prudent lors des évaluations des situations. D’autant plus que, les conséquences psychologiques et sociales sont fréquentes et difficilement identifiables par les victimes elles-mêmes comme étant liés à ces maltraitances sexuelles. Pour les professionnels intervenant dans ce champ, il s’avère important d’accroître les connaissances scientifiques et cliniques afin d’aller au-delà des appréhensions réactionnelles et d’adopter une meilleure posture professionnelle. Il s’agit alors de dépasser ses propres représentations, de réussir à entrer en contact et de comprendre les vécus pour parvenir à mettre en œuvre un travail thérapeutique, une action sociale ou une décision juridique. LES COMPÉTENCES ATTENDUES : - Savoir identifier les symptômes et/ou les comportements susceptibles d’être signe d’un vécu de maltraitance sexuelle. - Améliorer et optimiser les prises en charge : savoir évaluer les besoins en soin et les conduites à tenir. - Savoir prendre distance vis-à-vis de ses propres représentations et de ses appréhensions réactionnelles dans la prise en charge des auteurs de maltraitances sexuelles. - Acquérir des connaissances en sociologie, anthropologie et psychologie de la sexualité et sur les troubles de son évolution. - Identifier un traumatisme psychique : savoir repérer, accueillir, accompagner et orienter de façon adaptée les personnes victimes de traumatismes ; - Connaître les différentes réponses sociétales pour les auteurs des violences sexuelles : clinique, juridique, thérapeutique. - Connaître les réseaux de professionnels intervenants dans la prise en charge des victimes et des auteurs des violences sexuelles.
Aide-soignant, Psychiatre, Infirmier
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LES APPROCHES TRANSCULTURELLES EN SANTE MENTALE
DPC
Reflet de la diversité de notre société, les professionnels des secteurs sanitaires, médico-social et du travail social, rencontrent régulièrement, dans le cadre de leurs pratiques professionnelles, des personnes issues des divers vagues migratoires actuelles ou anciennes. Ces derniers éprouvent parfois des difficultés lors de leurs accompagnements et certaines rencontres suscitent des interrogations sur les cultures. Il est vrai qu’au-delà de la question linguistique, la rencontre avec une personne de culture différente peut nourrir chez les soignants une certaine forme d’inquiétude liée à l’incompréhension. De plus, ces difficultés de communication et de compréhension peuvent devenir de vrais handicaps lorsqu’il s’agit de transmettre des données importantes pour la prise en charge, ou d’amener le patient à prendre en charge lui-même sa pathologie ou son traitement (ex : éducation thérapeutique). Cette action de formation propose de s’interroger collectivement sur le soin et l’accompagnement des personnes et de leurs familles qui sont identifiées comme différentes, de par leurs parcours migratoires, leurs valeurs culturelles, familiales ou religieuses. Objectifs de la formation : - comprendre l’importance de la culture et de l’histoire dans l’expression de la maladie mentale ; - s’interroger sur sa culture propre pour aborder la différence ; - identifier des clefs de compréhension des groupes familiaux et systèmes religieux ; - améliorer les prises en charge médicale, psychologique, éducative et sociale ; - améliorer le partenariat et la collaboration équipe / famille afin d’intégrer au mieux les familles dans les processus d’accompagnement individualisés ; - se positionner dans une démarche éthique. Les compétences attendues à l'issue de la formation : Cette action de formation vise le développement des compétences suivantes : - connaître et d’articuler les concepts mobilisés par l’ethnopsychiatrie qui soutiennent le travail avec l’autre repéré comme culturellement différent ; - dissocier le registre anthropologique du registre culturel dans la démarche clinique ; - repérer les spécificités culturelles et développer une écoute et un dialogue conscient dans la relation à l’autre ; - élaborer des modes de prise en charge adaptés qui prennent en compte la singularité du patient.
Psychomotricien, Psychiatre, Infirmier
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DU CORPS À LA PSYCHÉ
DPC
Dans la relation soignante en psychiatrie, la dimension corporelle peut se révéler être un atout ou un obstacle à l’établissement d’un lien thérapeutique et d’accompagnement de bonne qualité. L’expressivité et les manifestations corporelles des patients envahis par des troubles du comportement sévères ou dits « archaïques » paraissent souvent incompréhensibles, angoissantes et difficiles à contenir. Pourtant « l’habitation » du corps par le sujet est au cœur de la construction psychique de l’enfant, de l’adolescent, de l’adulte. Elle conditionne également le positionnement éducatif et/ou thérapeutique contribuant au « prendre soin de ». Aborder la question du corps en psychiatrie nécessite de délimiter les enjeux propres au fonctionnement psycho-corporel dans les différentes formes de maladies mentales. Cette formation permettra, à l’aide de modèles théorico-cliniques et d’un travail pratique, de prendre la mesure des potentialités et des impasses à l’investissement particulier du corps par les patients présentant plus particulièrement des troubles psychotiques. Seront développés la problématique du « toucher », notamment quand il s’agit de tenir et contenir le patient, et ses implications dans le travail au quotidien. Un travail autour du dépassement possible des difficultés liées à la confusion des espaces « moi/non-moi » et interne/externe, des difficultés liées au problème des limites corporelles, de phénomènes d’intrusion, de collage ou au contraire de « phobie » du contact, d’automutilation, etc. sera également proposé. Un autre thème concernera les enjeux du tonus et de la mise en mouvement pour des patients se situant fréquemment dans « le trop ou le pas assez » (hypo/hypertonie, agitation/sidération, apragmatisme/ violence). Enfin, sera examinée l’intégration des problématiques corporelles des patients dans les pratiques soignantes et les projets personnalisés. Les compétences attendues : - Améliorer les capacités d’observation et de compréhension de la nature des manifestations corporelles des patients (comportements et angoisses). - Comprendre les enjeux psychocorporels dans la relation soignante afin d’adapter son positionnement. - Développer ses capacités de relations dans le soin et affiner ses qualités d’écoute et de regard. - Optimiser les prises en charge : savoir évaluer les besoins en soin et les conduites à tenir. - Affiner l’intégration des dimensions corporelles du patient dans son projet de soin. La méthode pédagogique : - Alternance de temps de travail théorico-clinique et d’expérimentations pratiques. - Travail de réflexion et d’élaboration mettant en lien l’expérience corporelle et les éléments théoriques et cliniques. - Un temps d’analyse des pratiques professionnelles sera proposé dans le cadre d’un GAP. - Interactivité dans le groupe et partage d’expérience. - Une bibliographie et un document pédagogique seront fournies aux participants.
Psychiatre, Infirmier
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LE TRAUMATISME PSYCHIQUE
DPC
Subir un viol, des violences répétées, un attentat, des actes de tortures, un accident grave peut conduire une personne à développer un traumatisme psychique. Les manifestations de ce traumatisme peuvent être divers : discrètes, circonscrites à un secteur de la vie ou peuvent submerger durablement l'existence de l'individu. L'horreur face au traumatisme vécu peut engendrer des phénomènes de dégout, ou à l'inverse de fascination figeant l'individu. Les effets du traumatisme psychique, notamment celui de suspendre l'activité de penser, de mettre en lien, de remettre ce qui arrive dans un système de sens, peuvent renvoyer les professionnels à un sentiment de vide et d'impuissance. Un travail de formation est alors nécessaire afin de leur permettre de comprendre et de reconnaitre ces effets pour une meilleure prise en charge. Compétences attendues : - Accueillir les victimes d'un évènement potentiellement traumatique ; - Identifier un traumatisme psychique : savoir repérer, accueillir, accompagner et orienter de façon adaptée les personnes victimes de traumatismes ; - Prévenir les effets connexes aux traumatismes (phénomènes de désaffiliation et de désocialisation); - Améliorer et optimiser les prises en charges : savoir évaluer les besoins en soin et les conduites à tenir ; - Connaitre les modalités de prise en charge : prise en charge immédiate (dispositifs CUMP et autres), prises en charge à moyen et à long terme (EMDR, approches comportementalistes, médiations artistiques et corporelles, etc.) ; - Repérer les effets du trauma sur les professionnels (notamment chez les professionnels de l'urgence) et comprendre les particularités des relations soignantes dans la clinique du trauma.
Orthophoniste, Psychomotricien, Psychiatre, Infirmier
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L'ATELIER CONTE : UN DISPOSITIF DE SOIN GROUPAL
DPC
Depuis près de quarante ans le conte est utilisé comme médiateur dans la relation soignante, éducative ou pédagogique avec les enfants, les adolescents et les adultes. L’atelier conte est un dispositif de soin groupal qui requiert la présence de plusieurs thérapeutes (2 à 3 professionnels). Lorsqu’il est utilisé comme médium dans un dispositif d’atelier déterminé, le conte induit plusieurs effets pour limiter le développement pathologique de l’enfant ou pour renforcer ses compétences cognitives et relationnelles. D’un point de vue pédagogique, il sensibilise au maniement de la langue, renforce l’apprentissage syntaxique et sémantique et participe au développement cognitif et à l’entrainement mémoriel. D’un point de vue éducatif, il acte, via un processus de symbolisation, l’apprentissage des règles et des valeurs de vie en société et il facilite le travail sur les émotions. En plus de ces deux fonctionnalités, cognitive et éducative, le conte a une portée psychothérapeutique quand il est mobilisé pour un groupe restreint de patients dans un cadre clinique déterminé : celui de l’atelier conte. Pour être efficiente, cette technique de soin repose sur un cadre thérapeutique exigeant en termes d’indications, de déroulement des séances, d’observation et d’analyse clinique. L’atelier conte est un dispositif de soin précis, qui nécessite des compétences cliniques et des références théoriques et pratiques qui ont été notamment développées par des pédopsychiatres, des professeurs de pédopsychiatrie et de psychopathologie. Compétences attendues de la formation : - Acquérir un nouvel outil, des techniques et des supports, facilitant l’expression, l’entrée en lien et le soin des personnes en souffrance psychique. - Appréhender la spécificité du médiateur conte, ses effets et ses limites, ses indications. - Concevoir, mettre en place et animer des groupes thérapeutiques avec le « conte » comme médiateur de soin. - Disposer d’outils d’observation, de grilles d’analyse et d’évaluation permettant d’apprécier l’évolution des capacités (cognitives, relationnelles, etc.) des jeunes pris en charge en atelier conte. - Acquérir une méthodologie de projet de soin en atelier thérapeutique afin d’améliorer l’articulation, la rédaction, la mise en œuvre et l’évaluation de ce dispositif en lien avec le projet de soin du patient. La méthode pédagogique : Les méthodes pédagogiques déployés sont affirmatives alternant des séquences expositives et des séquences démonstratives. L’ensemble des journées de formation se dérouleront dans un aller-retour entre les apports théoriques et un travail d’analyse des pratiques sur les dispositifs d’atelier conte déjà existants. Ces temps d’analyses des pratiques offrent un espace de réflexion clinique utile à la conduite et à l’animation de l’atelier, aux développements des compétences d’observation et d’analyse cliniques des soignants, à l’évaluation des projets de soin des patients pris en charge.