Ce projet vise à permettre aux équipes soignantes de parfaire leurs connaissances et compétences sur la prise en charge de la douleur, son dépistage, son évaluation, son traitement médicamenteux et non médicamenteux ainsi que son suivi. La lutte contre la douleur a été reconnue dès 1997 comme une priorité nationale et rappelons d'emblée que les premiers retours de formation exprimés par les soignants ont consisté à dire dorénavant, quand un malade me dira qu'il a mal, je le croirai !. C'est dire combien il nous faut être attentifs à ce qui est dit, mais aussi là où les mots manquent... quand le corps, les attitudes parlent un autre langage ou quand, parfois, la pathologie « masque » la douleur… La prise en charge de la douleur, véritable enjeu de santé publique et enjeu éthique, est un des axes majeurs du prendre soin ; elle constitue un pivot de la bientraitance, là où chacun attend d'être soulagé afin d’éviter que la douleur ne devienne souffrance. C'est globalement le contexte de cette action qui a évolué car le thème a été reconnu comme prioritaire, et les lois relatives aux droits des patients, tant en 2002 qu'en 2005 et 2009 (Lois dites Léonetti Avril 2005 et février 201

6- ont posé la prise en charge de la douleur comme une obligation inscrite dans le projet d'établissement. Pour autant, de plus en plus de soignants ont suivi des formations sur ce thème, ce qui explique le fait que cette formation qu'il nous a été donné de réaliser sur l’ensemble du territoire ait vu sa durée passer de 8 puis 6 puis 4 et parfois même 2 jours. Les soignants savent à ce jour que la douleur peut et doit être soulagée, comme ils acceptent beaucoup plus de parler des difficultés qu'ils rencontrent à mieux l'évaluer, à en parler entre différents professionnels, à faire état de leurs observations auprès des médecins, tant quand le traitement se révèle efficace que lorsqu'il s'avère insuffisant et peut-être - sous toutes réserves - inadapté à la personne et/ou sa pathologie. C'est ce que de telles actions ont gagné : le soulagement des personnes, et pour les soignants une conscience plus aigüe et plus développée de ce qu'exprime, à sa façon, la personne douloureuse, d'autant plus vulnérable qu'elle est jeune ou âgée, peu ou mal communicante, et le plus souvent atteinte de plusieurs pathologies y compris psychiatriques.