RESUME / La surcharge pondérale est un véritable fléau qui atteint les pays industrialisés, mais aussi les pays en voie de développement. L’Organisation Mondiale de la Santé l’a définie comme la première épidémie non infectieuse de grande ampleur. L'alimentation et l'état nutritionnel actuels, ainsi que la sédentarité, participent de façon essentielle au développement du surpoids et de l’obésité. Sans prise en charge adaptée, la tendance spontanée est à l’aggravation progressive sur plusieurs années. Dans l’étude Esteban 2015, chez les adultes âgés de 18 à 74 ans résidant en France métropolitaine, les prévalences observées de surpoids et d’obésité étaient de 54% chez les hommes et 44% chez les femmes (dont 17% d’obésité sans distinction hommes/femmes). De plus, les inégalités sociales et territoriales se creusent et la nutrition en est un indicateur implacable. Le médecin de premier recours confronté au patient en surpoids ou obèse, a des missions particulières : développer l’éducation à la santé avec la promotion d’une alimentation saine, d’une activité physique régulière et de la limitation de la sédentarité, assurer son suivi dans la durée, et formuler une parole de référence forte sur ce sujet sociétal. Il fait appel aux professionnels de deuxième recours en cas d’échec, en cas de récidive, en cas de troubles du comportement alimentaire, ou en cas de comorbidités nécessitant une prise en charge pluridisciplinaire. Cependant en dehors du secteur hospitalier, la prise en charge médicale de l’obésité apparaît encore insuffisamment structurée. Pour répondre à cette problématique, la Haute Autorité de Santé (HAS) a élaboré différentes recommandations de bonne pratique, et plus particulièrement une démarche qualité destinée à améliorer le suivi par les médecins de premier recours des adultes (entre 18 et 75 ans) ayant un surpoids ou une obésité. Au regard de sa thématique, de son contenu, et des objectifs poursuivis, cette action, associant évaluation et amélioration des pratiques avec actualisation et perfectionnement des connaissances et compétences , est destinée aux médecins de premier recours. OBJECTIFS / Objectifs généraux : 1- Définir les modalités d’initiation d’un audit clinique. 2- A ctualis er l es connaissances et compétences nécessaires au suivi du patient en surpoids ou obèse. 3- Etablir un plan d’amélioration des pratiques. 4- Connaître les principes de réévaluation des pratiques dans le cadre d’un audit clinique. 5- Appréhender les résultats d’un audit clinique. Objectifs spécifiques : A l'issue de l’action, les participants seront capables de : 1- Préparer une auto-évaluation des pratiques, à partir de référentiels reconnus et de procédures d'évaluation validées, sur le thème choisi. 2- Pratiquer un travail individuel de recherche et de recueil de données à partir de dossiers de patients. 3- Décrire la démarche diagnostique du surpoids et de l’obésité chez l’adulte. 4- Expliquer l’accompagnement du patient en surcharge pondérale. 5- Résumer le parcours de soins du patient. 6- Analyser les résultats d’un premier tour d’auto-évaluation. 7- Identifier les actions d’amélioration de la qualité des soins à mettre en œuvre. 8- Pratiquer une réévaluation des pratiques par un travail individuel de recherche et de recueil de données à partir de dossiers de patients. 9- Repérer les points forts et les points faibles de l’auto-évaluation. METHODES PEDAGOGIQUES / Evaluation et amélioration des pratiques (Etapes 1 et 3 présentielles, Etapes 4 et 5 non présentielles asynchrones) : Cette phase vise à expérimenter une démarche qualité, en se posant la question « Existe-t-il une différence notable entre ce que je crois faire, ce que je fais réellement, et ce que je devrais faire ? », à partir d'une application modélisante, parce que fréquente, potentiellement grave et dont la stratégie de suivi est consensuelle : le surpoids et l’obésité de l’adulte. L’auto-évaluation des pratiques aide le professionnel à s’engager dans cette démarche qualité. Elle associe des objectifs de qualité à une grille de recueil de données. L’analyse des résultats lui permet de mettre en œuvre des actions d’amélioration de sa pratique. Actualisation et perfectionnement des connaissances et compétences (Etape 2 présentielle) : La pédagogie est interactive, fondée sur la participation des apprenants, et axée essentiellement sur la pratique. Elle procède par objectifs en partant des besoins de compétence attendue, pour retenir les connaissances nécessaires à partir de situations pratiques, apportées par les intervenants, avec synthèse et avis d’expert, pour évoluer vers l’intégration de savoir, de savoir-faire, ou de savoir être. Les méthodes sont actives, expérientielles (le participant est confronté à la réalité de ses pratiques et aux difficultés rencontrées afin qu’il recherche l’information nécessaire pour découvrir par lui-même les meilleures solutions à mettre en œuvre. Le participant, impliqué et actif, apprend à travers ses expériences et ses connaissances préalables), et affirmatives, expositives (l’expert apporte, au cours de ses exposés et présentations magistrales en séances plénières, des informations issues des données actuelles de la science, des recommandations des sociétés savantes et des publications traitant du thème de formation).