RESUME / L’ostéoporose constitue une épidémie silencieuse atteignant principalement les femmes après la ménopause. Du fait de la fréquence de l'ostéoporose féminine, on a tendance à oublier que cette maladie peut également toucher les hommes (un homme pour quatre femmes). En France, l’ostéoporose concerne environ 30% des femmes ménopausées, et 50% au-delà de 75 ans. Son apparition accélère considérablement l’entrée en dépendance, car actuellement parmi 100 femmes françaises atteignant l’âge de la ménopause, on estime que 40 auront avant la fin de leur vie une fracture due à la fragilité osseuse. Les prévisions sur la fréquence des fractures, et sur le maintien de la qualité de vie, sont donc relativement pessimistes. Comme pour les autres expressions de la sénescence, s’il existe indiscutablement un déterminisme génétique du capital osseux, il est admis que les facteurs nutritionnels exercent aussi un impact non négligeable. La prise de conscience du rôle protecteur exercé par l’alimentation, compte tenu de son implication dans l’acquisition du capital osseux et sa conservation ultérieure, conduit à mettre en évidence que des recommandations nutritionnelles adaptées ouvrent la voie d’une véritable prévention et d’une optimisation des thérapeutiques médicamenteuses. L’os exprime les mêmes besoins nutritionnels que les autres tissus, non seulement au point de vue énergétique, mais également en termes de macro et micronutriments. Si la contribution majeure du calcium et de la vitamine D n’est plus à démontrer, les bases de la prévention nutritionnelle de l’ostéoporose reposent aussi sur des règles simples d’équilibre et de diversification alimentaire, intégrant non seulement les produits laitiers, mais également les autres classes d’aliments pour leurs apports en nutriments et micro-constituants. En raison de son incidence importante et des coûts engendrés tant sur le plan économique que social, l’ostéoporose constitue un problème majeur de santé publique. OBJECTIFS / Objectif général : Développer une réflexion critique et constructive sur la prévention de l’ostéoporose. Objectifs spécifiques : A l'issue de l’action, les participants seront capables de : 1- Sélectionner les données dans la littérature scientifique et professionnelle en rapport avec le thème de formation. 2- Evaluer « à chaud » les recommandations avant de les intégrer dans la pratique. 3- Citer les nutriments ayant une incidence sur le capital osseux. 4- Préciser les actions biologiques de la vitamine D et du calcium, ainsi que les besoins et les sources. 5- Expliquer une stratégie de prévention, intégrant les principes d’une alimentation saine et d’une activité physique régulière. METHODES PEDAGOGIQUES / Etape 1 non présentielle : Formation « en ligne », asynchrone, comprenant des apports notionnels et la lecture critique de la littérature (l’ODPC communique à chaque participant, par e-mail, dès la validation de son inscription, un « Guide méthodologique pour la lecture critique en médecine », ainsi que la (ou les) référence(s) bibliographique(s) définie(s) par l’expert. Les participants sont invités à s’approprier individuellement les documents reçus, puis à déterminer les points importants. Le principe de cette séquence est de fournir une mise à jour récente de l’état de la littérature médicale, et de développer l’esprit critique dans un environnement riche en informations provenant de différentes sources), et une analyse « à chaud » (grille complétée par voie électronique) qui permet aux participants d’effectuer, au décours immédiat de la revue bibliographique, leur propre évaluation des recommandations, afin de faire évoluer et améliorer leur pratique. Etape 2 en classe virtuelle : La pédagogie est interactive, fondée sur la participation des apprenants, et axée essentiellement sur la pratique, avec confrontation des réflexions de chacun. Elle procède par objectifs en partant des besoins de compétence attendue, pour retenir les connaissances nécessaires à partir de situations pratiques, apportées par les intervenants, avec synthèse et avis d’expert. Les méthodes sont actives, expérientielles (le participant est confronté à la réalité de ses pratiques et aux difficultés rencontrées afin qu’il recherche l’information nécessaire pour découvrir par lui-même les meilleures solutions à mettre en œuvre. Le participant, impliqué et actif, apprend à travers ses expériences et ses connaissances préalables), et affirmatives, expositives (l’expert apporte, au cours de ses exposés et présentations magistrales, des informations issues des données actuelles de la science, des recommandations des sociétés savantes et des publications traitant du thème de formation).