Résumé Les troubles mentaux affectent au moins 30% de la population. Les symptômes manifestés dans toutes pathologies sont l’expression d’un équilibre adaptatif rompu entre le sujet et son milieu interne et/ou externe. Contrairement aux symptômes somatiques qui se matérialisent à travers des repères physiologiques «objectifs», les symptômes en psychiatrie sont «subjectifs», c’est-à-dire qu’ils concernent le sujet dans son rapport aux autres et son rapport au monde. C’est ce rapport à l’autre, cette « rencontre singulière » qui déterminera la spécificité du soin en psychiatrie, à l’appui : • D’un travail permanent d’élaboration, de transmission, de transformation, et d’objectivation, ancré sur un cadre conceptuel, groupal, institutionnel • D’une introjection régulière de ce cadre « à penser », C’est également la capacité d’analyse de l’éprouvé de cette relation avec un patient en souffrance, souffrance d’identité, de mots, de sens, qui en garantira la dimension soignante. Pour exercer leurs fonctions de manière sécurisée, efficace et pertinente, les soignants en psychiatrie se doivent d’acquérir des connaissances spécifiques, de s’approprier des outils théorico-pratiques complexes et d’éprouver leurs capacités d’élaboration et d’auto-analyse, afin de faire face aux troubles multiples liés aux pathologies mentales et à la diversité des contextes psycho-socio¬culturels rencontrés. Le procédé de « transmission générationnelle » des savoirs, qui prévalait autrefois, ne constitue plus aujourd’hui un socle suffisant pour soutenir le développement des compétences des jeunes professionnels ou des professionnels venant du MCO, exerçant en psychiatrie. Les études et travaux conduits au début des années 2000 pour projeter l’évolution des métiers en santé mentale ont mis en exergue les prérequis de connaissances et habiletés suivantes, comme corollaires indispensables à l’exercice de leurs fonctions par les professionnels soignants affectés en psychiatrie : • Une bonne compréhension des mécanismes psychiques, • Une capacité à mobiliser en situation de soins, l’enseignement reçu en psychopathologie, • Une appropriation du vocabulaire psychologique et psychiatrique pour participer au travail en équipe pluri-professionnelle, • Une capacité d’instaurer et maîtriser une relation de soins face à un sujet présentant une désorganisation psychique qui souvent se caractérise par une résistance ou un refus de soins. • Approfondir les connaissances nosographiques et sémiologiques et s’approprier un vocabulaire spécifique au domaine de la psychiatrie • Développer les connaissances des troubles psychopathologiques, s’approprier les mécanismes d’évolution de la maladie et renforcer la posture soignante en situation de soin • Enrichir l’approche relationnelle en psychiatrie en identifiant les différents types d’entretien, en s’entrainant à la technique de l’entretien d’aide, en appréhendant des techniques d’entretien spécifiques tels que l’entretien motivationnel • S’approprier des techniques et outils facilitant la mise en œuvre d’ateliers à visée socio-thérapeutique • S’accoutumer à la démarche de raisonnement clinique pour participer à la co-construction du projet thérapeutique individualisé et adopter un langage professionnel commun • Appréhender la dimension pluridisciplinaire de la prise en charge et développer des outils pour un travail en équipe pluridisciplinaire et en réseau • Le dispositif de formation a été conçu pour se dérouler en 5 jours (3 jours puis 2 jours à distance de 6 à 8 semaines), en présentiel.