Contexte général La lutte contre la douleur fait partie, dans le domaine de la santé, des défis de ce début du XXIème siècle : Défi pour la pensée, en nous invitant à réinterroger nos conceptions du soin et ce, au-delà d’un modèle biomédical, Défi également pour les pratiques soignantes en réintroduisant le patient comme sujet. Son expérience subjective, influencée par le passé individuel, familial, collectif mais aussi par le contexte culturel, éducatif et spirituel, laisse souvent démunis le personnel soignant. Or, la qualité des soins aux patients douloureux passe par au moins quatre points fondamentaux : Une évolution dans les mentalités des soignants concernant la réalité de l’expérience de la douleur, mais aussi la capacité à s’interroger sur l’articulation de la réalité somatique et de la réalité psychique chez un sujet aux différentes étapes de son développement, Une capacité à reconnaître, à travers une démarche clinique « outillée », l’existence d’un état douloureux et/ou la potentialité d’un tel état : informations précises à transmettre en équipe, Une capacité à mobiliser les différents moyens thérapeutiques actuels dans le respect des compétences et du rôle de chacun, Une capacité à maintenir un regard évaluatif sur les pratiques. La lutte contre la douleur s’inscrit actuellement dans le cadre des démarches qualités menées dans les Etablissements hospitaliers. C’est une préoccupation interdisciplinaire liée à la mise en œuvre d’exigences, notamment : Le Code de la Santé Publique par rapport aux actes professionnels, La circulaire DGH/DH N°99/84 relative à la mise en place de protocoles de prise en charge de la douleur, La loi du 04 mars 2002 relative aux droits des patients et à la qualité des soins, Les référentiels issus du manuel de certification, Les plans de lutte contre la douleur. La douleur qu’elle soit somatique ou psychique interroge tous les professionnels intervenants en santé mentale. Comment départager la pathologie douloureuse de la souffrance mentale d’un patient ? Comment s’exprime la douleur des patients en psychiatrie ? Comment l’évaluer ? Comment la prendre en charge ? Tels seront les objectifs de cette formation. Les objectifs Permettre de former les professionnels de soins à l’évaluation et à la prise en charge de la douleur et plus particulièrement pour des patients atteints de pathologie psychiatrique. • Améliorer la prise en charge de la douleur en apportant les connaissances nécessaires et spécifiques pour une prise en charge personnalisée de la douleur en psychiatrie • Evaluer et réévaluer la douleur spécifique en psychiatrie dans l’objectif d’adapter la prise en charge en déployant de nouveaux outils et traitements. • Développer des compétences professionnelles dans la connaissance des traitements médicamenteux et de la prévention des effets secondaires • Présenter des approches de traitements non médicamenteux de la douleur • Intégrer les aspects psychologiques de la douleur : modèle psychodynamique.