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Psychiatre
En présentiel
Psychiatrie de la personne âgée en pratique libérale
DPC
Résumé D'ici à 2030, les personnes âgées de 75 ans et plus passeront de 6 à 8,4 millions en France. Les troubles psychiatriques constituent l’une des premières causes de morbidité et de mortalité prématurée chez la personne âgée. La stratégie nationale de transformation du système de santé « Ma santé 2022 » confie aux professionnels de proximité une mission de contribuer au maintien au domicile des personnes âgées ; les psychiatres de ville sont donc concernés, en premier ou second recours. Si la surspécialité de gérontopsychiatrie a été récemment reconnue, son cursus théorique laisse de côté la pratique rencontrée en ville. Cette session de formation continue propose de participer à combler cette lacune ou améliorer les connaissances des psychiatres déjà formés aux soins psychiatriques de la personne âgée. La session commencera par une introduction comportant la présentation des intervenants, un tour de table des participants et le rappel du contexte : allongement de la durée et de la qualité de vie, développement des possibilités de maintien au domicile des personnes âgées. Deux intervenants seront présents durant cette session : un psychiatre de la personne âgée exerçant en cabinet, une gériatre exerçant dans une clinique de la même ville. Chaque praticien utilise ses propres outils de diagnostic et d’accompagnement et développe des relations avec les mêmes structures médico-sociales du territoire, permettant le développement d'un abord pluridisciplinaire. Puis (Séquence 2) on abordera le vieillissement somatique normal, puis on étudiera (Séquence 3) les moyens cliniques et paracliniques de son évaluation : examen clinique, bilans biologiques, imagerie cérébrale, tests neuropsychiques dans leurs deux aspects principaux : autonomie et dépendances, cognitions et conations. Ensuite (Séquence 4) le vieillissement psychique sera étudié, dans les dimensions synchronique et diachronique, en prenant en compte l'aspect systémique s'intéressant à la personne âgée dans le contexte de son entourage de vie. On s'intéressera particulièrement à la notion de dépressivité, et au troubles neurocognitifs de la personne âgée. Également, on s'intéressera à la place pouvant être faite à l’écoute subjective de l'histoire de vie des patients âgés. La Séquence 5 sera consacrée à l'exposé et aux commentaires de trois cas cliniques par les intervenants, pour illustrer les particularités et la diversité des situations cliniques rencontrées en psychogériatrie. Les participants seront invités à exposer des cas cliniques vécus dans leur pratique avec des personnes âgées ; ils seront commentés par les intervenants et les autres participants. Pour conclure (Séquence 6) un tour de table des participants permettra de répondre aux questions restées en suspens, et rappeler les points-clés de la formation. En soulignant la dimension médicale présente constamment dans le soin psychiatrique aux personnes âgées, qui ont besoin d’une approche à la fois plurielle et spécifique. Objectifs Améliorer le repérage, du diagnostic et de la prise en charge des troubles psychiques et pathologies psychiatriques chez les personnes âgées. Approfondir les connaissances sur les différentes formes de souffrance psychique majorées ou apparaissant lors de l'avancée en âge. Améliorer les connaissances sur les diagnostics rencontrés, y compris les diagnostics différentiels, lors de situations cliniques conduisant une personne âgée à consulter le psychiatre en ambulatoire. Sensibiliser au repérage précoce des troubles neuro-cognitifs et/ou psychiques (syndrome dépressif, idées suicidaires). Connaître le contenu, le déroulement, les indications, les buts et limites des tests neuropsychologiques utilisés pour évaluer les cognitions et conations, le degré d'autonomie et les dépendances chez les personnes âgées. Développer le maniement des outils diagnostiques et bilans en psychiatrie de la personne âgée. Développer les possibilités de soins pour les sujets âgés souffrant de troubles psychiques et pathologies psychiatriques. Améliorer l’application des recommandations et bonnes pratiques. Sensibiliser à la dimension éthique des soins aux personnes âgées : consentement, bientraitance, favorisation et maintien de l'autonomie.
Psychiatre
En présentiel
Psychiatrie et Éthique, du juste et du bien
DPC
Résumé Cette session de Formation Continue de philosophie de l’éthique poursuit un travail d’approfondissement des questions d’éthique rencontrées par le psychiatre dans son travail clinique. Il a pour objet de consolider les notions d’éthique dans les situations où l’exercice du psychiatre le conduit aux confins du social et du psychiatrique. Au-delà du colloque singulier avec son patient le psychiatre est interpellé par des questionnements sociétaux sur la maladie mentale, sur la déviance, sur la prise en charge des malades mentaux. La réflexion éthique dans le cadre du Développement Professionnel Continu s’inscrit dans une démarche d’amélioration continue de la qualité des soins et de la formation relationnelle des médecins sur des aspects professionnels divers : le soin sous contrainte ; l’Isolement et la contention ; la responsabilité pénale des malades mentaux : la protection juridique des malades mentaux ; l’obligation de soins pour certains (alcooliques, toxicomanes, délinquants sexuels...) ; la maltraitance des enfants ; les violences faites aux femmes, aux enfants, aux personnes âgées ; la judiciarisation de l’inceste ; la levée du secret médical ; l’expertise, etc. La connaissance des grandes thématiques de la pensée morale et des grandes traditions philosophiques se montre alors d’une étonnante richesse, utile pour travailler la question de l’éthique en psychiatrie. - Responsabilité ou irresponsabilité des malades mentaux face aux actes délictueux ou criminels ; - Obligations pour le psychiatre de soigner le délinquant sexuel, l’alcoolique, le violent ; - Hospitalisation sous contrainte, la place du consentement ou du non-consentement aux soins ; - Protection juridique des majeurs ; ;- Dépistage, prise en charge des victimes de violences, de violences sexuelles, d’inceste, débat sur l’âge de la majorité sexuelle, la pédo-criminalité et la question de la mémoire traumatique. Pour introduire chacune des quatre demi-journées de travail, une question sera posée à tous les participants, sur laquelle il réfléchira seul, puis en grand groupe au cours de la session : 1 « Pouvez-vous évoquer des situations ou des cas qui vous ont posé des difficultés éthiques ? » 2 « Y-a-t-il des principes et des convictions qui structurent votre pratique, des principes auxquels vous êtes particulièrement attaché.e et auxquels vous ne souhaiteriez pas renoncer ? » 3 « S’agissant des soins sans consentement, certains confrères estiment que les libertés individuelles doivent savoir s’effacer devant la santé publique qu’en pensez- vous ? » 4 « Votre éthique personnelle et votre éthique professionnelle sont-elles toujours en harmonie, ou arrive-t-il qu’elles soient en tension voire en opposition ? » A la suite de ce travail collectif, les questions soulevées seront mises en débat avec le groupe et l'intervenant Le conférencier nous proposera plusieurs interventions dans lesquelles il nous introduira à la pensée de grands philosophes de la pensée morale, avec quatre interventions philosophiques pour les quatre demi-journées. Les débats réflexifs avec l’intervenant permettront une démarche praxique issue de la clinique. Les structures ressources territoriales seront précisées par l’intervenant. Objectifs Inscrire une considération pour la dimension éthique et le questionnement critique du sens de leur pratique dans le champ de responsabilité des psychiatres. Rendre capable d’identifier les situations complexes d’un point de vue éthique. Intégrer les pratiques réflexives et délibératives, individuelles et collectives, dans les compétences et les pratiques décisionnelles des psychiatres. Inciter à la prévention des situations complexes par l’anticipation des difficultés et une approche critique des logiques des actions qui les génèrent. Connaître les structures ressources du domaine de l’éthique en santé mentale, au niveau régional.
Psychiatre
En présentiel
Recours à l'autorité en psychiatrie
DPC
Le thème de l’autorité, loin de ne concerner que l’éducation ou la politique auxquelles on l’associe souvent, interroge aussi le champ de la santé, et en particulier le domaine de la psychiatrie. Par ailleurs, si l’autorité ne figure pas à proprement parler parmi les concepts classiques de la philosophie, les notions de pouvoir et d’obéissance, qui lui sont proches, ont quant à elle fait l’objet de nombreuses réflexions philosophiques, à même d’éclairer aussi ce thème de l’autorité. Cette formation consiste à articuler, par des allers-retours entre théorie et pratique, une approche philosophique de l’autorité avec des situations cliniques : la philosophie, « pour qui toute bonne matière doit être étrangère » comme le déclarait Canguilhem, empruntant à la clinique son objet ; la clinique quant à elle empruntant à la philosophie des éléments d’analyse de ses pratiques. La session débute par la présentation des intervenants, l’exposé du contexte, et le détail du plan de la formation. (30 minutes) Un premier moment s’attache à clarifier la notion d’autorité (60 minutes). Partant du rapport bien souvent ambigu qu’on entretient avec l’autorité, qui peut tout autant être réclamée qu’effrayer, chacune de ces approches est développée dans ce premier temps. C’est ainsi que d’un côté, à travers notamment les réflexions de H. Arendt et de M. Weber, on cherchera à préciser ce qu’il faut entendre par autorité, avec quoi il ne faut pas la confondre, les formes qu’elle peut prendre, ses conditions d’émergence, etc. D’un autre côté, en nous référant plus particulièrement à E. Kant et à S. Milgram, il faudra comprendre pourquoi l’autorité peut constituer un obstacle et à quoi. Le second moment de la session partira quant à lui principalement des situations cliniques apportées par les participants (90 minutes) : après une claire et précise présentation d’un cas par un praticien, on s’interrogera ensemble sur ce qui fait difficulté dans le cas présenté ; ce sera aussi l’occasion de convoquer certaines approches éthiques et relationnelles, à même d’élargir la grille d’analyse et de compréhension. En fonction du temps disponible, une ou plusieurs situations clinques seront abordées. Enfin, après cette approche commune sur les cas, dans un dernier moment il s’agira de faire retour (60 minutes) sur les approches théoriques préalablement développées, afin de voir comment elles sont modifiées/éclairées par ce « détour » par les situations cliniques. L’objectif étant alors, au sujet de l’autorité, à la fois de préciser les apports théoriques, d’aider les professionnels à clarifier les questions liées à leur pratique, d’améliorer la qualité relationnelle avec les patients et, en particulier, les malades difficiles. Il permet aussi de s’interroger sur la pertinence des soins dans les modalités d’hospitalisations et sur le parcours de soin. Objectifs : . Clarifier et préciser les notions d’autorité et de pouvoir dans le soin psychiatrique. . Convoquer certaines approches éthiques, utiles pour élargir la grille d’analyse et de compréhension en particulier dans des situations cliniques difficiles. . Développer le savoir-faire quant à l'articulation entre approches théoriques et décisions dans les situations cliniques. . Préciser les principes organisant la pertinence des soins dans les modalités d’hospitalisations sans consentement. . Améliorer la connaissance quant au respect simultané de la préservation de la santé et de la liberté de déplacement.
Psychiatre
En présentiel
Spécificités de situations cliniques complexes et de leur prise en charge face à la souffrance au travail des médecins libéraux
DPC
Résumé La souffrance des médecins libéraux dans l’exercice de leur profession préoccupe différentes instances tutélaires, du Ministère de la Santé au Conseil de l’Ordre National des Médecins. Les professionnels de santé engagés dans les structures mises en place pour répondre à ce qui apparaît de plus en plus comme un problème de santé publique, insistent sur la difficulté de la prise en charge initiale. La méconnaissance de leur trouble caractérise les praticiens confrontés à cette pathologie, retardant ainsi l’accès aux soins, au risque du développement d’un état dépressif avéré, ce qui explique pour une bonne part le taux élevé des suicides de médecins. La session débutera par une présentation de l'intervenant, puis suivra un tour de table des participants qui feront part de leur expérience sur ce sujet et de leurs attentes quant à la formation. Dans un deuxième temps on s'attachera à comprendre la spécificité de la psychopathologie impliquée, qui associe isolement, dénégation de la réalité des difficultés et des symptômes, inhibition à travailler ; dans un contexte de recherche intense de réalisation d'un idéal de soignant. Cette partie de la formation porte principalement sur cette question de la dénégation, ses explications et le mode de prévention pour y remédier. Au cours de la troisième partie on examinera la prise en charge des sujets à un stade plus évolué de la pathologie, où l'on constate un clivage entre les capacités cognitives valorisées et les mouvements affectifs en déshérence, ainsi que des conséquences délétères sur la vie personnelle, familiale, sociale. En appui sur l’exposé de vignettes cliniques, la réflexion s'appuiera sur la notion de « systèmes complexes » appliquée à la prise en charge de ces patients, en intégrant leur spécificité de médecins praticiens. La notion de complexité aide à démêler l’inversion des causes et des effets impliqués dans ce processus particulier de dépression ; le concept de système complexe permet de dénouer le paradoxe de ces situations, où le sujet, à son insu, tente de se soigner par ce qui le met en péril : l’hyperactivité professionnelle. Tout au long de la session, il sera fait appel à l'expérience clinique de chacun des participants ; chaque cas sera amplement déployé et commenté par l'intervenant et entre pairs. La quatrième séquence sera la conclusion, avec un retour par l'intervenant sur les points-clés de la formation, puis un dernier tour de table pour recueillir les remarques des participants. Objectifs : Favoriser le repérage précoce des troubles psychiques chez les praticiens libéraux. Se familiariser avec l'intégration, dans la relation médecin-malade, des représentations psychiques du médecin lorsqu’il est malade. Acquérir ou renforcer les connaissances sur le mécanisme de la dénégation. Acquérir ou développer les compétences pour aider les médecins en impossibilité de formuler une demande soins explicite. Fournir des repères conceptuels nécessaires à l’appréciation des situations complexes et paradoxales. Acquérir ou développer les compétences pour une intervention psychothérapeutique adéquate ; adapter la prise en charge à la profession médicale du patient. Préciser ou rappeler les critères décision d'un traitement médicamenteux, développer le savoir-faire quant à l'automédication des médecins-patients. Connaître le soin destiné aux médecins dans sa complexité bio-psycho-sociale.
Neurologue, Psychiatre
En présentiel
Implications du psychiatre dans les souffrances psychiques au travail
DPC
Résumé Les demandes de consultation en psychiatrie, pour des symptômes et des difficultés psychiques associés à l'activité professionnelle des patients, sont en augmentation constante et très importante depuis plusieurs années. Elles sont portées pour la plupart auprès des médecins libéraux et dans les centres de santé. Ce phénomène semble ne pas devoir décroître dans un avenir proche, voire s'amplifier encore malgré les mesures prises par les instances dont la mission est de veiller sur la santé des travailleurs. Ces situations comportent certaines particularités cliniques et thérapeutiques. Elles mettent parfois en danger, à court et plus long terme, la santé, mentale et somatique, voire la vie de ces personnes ; et constituent donc parfois de réelles urgences vitales, qu'il faut savoir détecter et traiter de façon adaptée. Cette session de formation continue a pour but d'aider les participants à répondre au mieux à ces situations qui paraissent souvent semblables, mais sont chaque fois particulières quant à leurs origines et leur développement, puis leur résolution. Pour ce faire on exposera, à l'aide de cas cliniques, les différentes situations rencontrées. Après une première séquence de présentation, un deuxième temps sera utilisé pour rappeler le contexte et les motifs de la formation. Puis, dans la troisième séquence, on précisera ce que signifie l’expression « souffrances psychiques au travail », dans le registre médical, et dans les autres dimensions non médicales : socio-professionnelle, culturelle, psychologique et anthropologique. La quatrième séquence fera étudier le recours au psychiatre dans ces situations : le questionnement éthique mobilisé par la consultation du psychiatre, les apports au diagnostic, les moyens de soins et traitements, la fréquente nécessité d’un travail pluridisciplinaire et le travail en réseau. Une cinquième séquence abordera la question des diverses temporalités et des rythmes à donner aux soins et actions : temps du médical, temps du socio-professionnel, temps du juridique et/ou de la négociation. La sixième séquence s’attachera à préciser des particularités liées aux situations de souffrance psychique chez les travailleurs indépendants. Enfin, une septième séquence de conclusion permettra un rappel des points majeurs de la formation et un ultime tour de table pour répondre à des questions restées en suspens et recueillir les premières impressions des participants. Objectifs Diagnostiquer des états cliniques morbides liés à une souffrance psychique au travail. Différencier ce qui relève du domaine psychiatrique de ce qui relève d’autres domaines. Aborder les soins dans leur complexité bio-psycho-sociale. Adapter la prise en compte de la part psychiatrique selon les situations cliniques. Développer le travail pluridisciplinaire, et en réseau. Déterminer et conserver un positionnement respectant la déontologie médicale.
Neurologue, Psychiatre
En présentiel
Psychiatrie de la personne âgée en pratique libérale
DPC
PSYCHIATRIE DE LA PERSONNE ÂGÉE EN PRATIQUE LIBÉRALE Résumé D'ici à 2030, les personnes âgées de 75 ans et plus passeront de 6 à 8,4 millions en France. Les troubles psychiatriques constituent l’une des premières causes de morbidité et de mortalité prématurée chez la personne âgée. La stratégie nationale de transformation du système de santé « Ma santé 2022 » confie aux professionnels de proximité une mission de contribuer au maintien au domicile des personnes âgées ; les psychiatres de ville sont donc concernés, en premier ou second recours. Si la surspécialité de gérontopsychiatrie a été récemment reconnue, son cursus théorique laisse de côté la pratique rencontrée en ville. Cette session de formation continue propose de participer à combler cette lacune ou améliorer les connaissances des psychiatres déjà formés aux soins psychiatriques de la personne âgée. La session commencera par une introduction comportant la présentation des intervenants, un tour de table des participants et le rappel du contexte : allongement de la durée et de la qualité de vie, développement des possibilités de maintien au domicile des personnes âgées. Deux intervenants seront présents durant cette session : un psychiatre de la personne âgée exerçant en cabinet, une gériatre exerçant dans une clinique de la même ville. Chaque praticien utilise ses propres outils de diagnostic et d’accompagnement et développe des relations avec les mêmes structures médico-sociales du territoire, permettant le développement d'un abord pluridisciplinaire. Puis (Séquence 2) on abordera le vieillissement somatique normal, avec les moyens cliniques et paracliniques de son évaluation : examen clinique, bilans biologiques, imagerie cérébrale, tests neuropsychiques. Ensuite (Séquence 3) le vieillissement psychique sera étudié, dans les dimensions synchronique et diachronique, en prenant en compte l'aspect systémique s'intéressant à la personne âgée dans le contexte de son entourage de vie. On s'intéressera particulièrement à la notion de dépressivité, et au troubles neurocognitifs de la personne âgée. Également, on s'intéressera à la place pouvant être faite à l’écoute subjective de l'histoire de vie des patients âgés. Au cours de la Séquence 4, l'évaluation neuropsychologique et les outils pour la réaliser seront détaillés, dans ses deux aspects principaux : autonomie et dépendances, cognitions et conations. La Séquence 5 sera consacrée à l'exposé et aux commentaires de trois cas cliniques par les intervenants, pour illustrer les particularités et la diversité des situations cliniques rencontrées en psychogériatrie. Lors de la Séquence 6, les participants seront invités à exposer des cas cliniques vécus dans leur pratique avec des personnes âgées ; ils seront commentés par les intervenants et les autres participants. La dimension éthique en gérontopsychiatrie (Séquence 7) sera abordée, pour étudier les fréquentes situations où des choix difficiles se présentent au psychiatre, et développer des aides à la décision. On évoquera notamment la notion de consentement à l'accompagnement, et les situations d'emprise et de refus de soins. Pour conclure (Séquence 8) un tour de table des participants permettra de répondre aux questions restées en suspens, et rappeler les points-clés de la formation. En soulignant la dimension médicale présente constamment dans le soin psychiatrique aux personnes âgées, qui ont besoin d’une approche à la fois plurielle et spécifique. Objectifs Améliorer le repérage, du diagnostic et de la prise en charge des troubles psychiques et pathologies psychiatriques chez les personnes âgées. Approfondir les connaissances sur les différentes formes de souffrance psychique majorées ou apparaissant lors de l'avancée en âge. Améliorer les connaissances sur les diagnostics rencontrés, y compris les diagnostics différentiels, lors de situations cliniques conduisant une personne âgée à consulter le psychiatre en ambulatoire. Sensibiliser au repérage précoce des troubles neuro-cognitifs et/ou psychiques (syndrome dépressif, idées suicidaires). Connaître le contenu, le déroulement, les indications, les buts et limites des tests neuropsychologiques utilisés pour évaluer les cognitions et conations, le degré d'autonomie et les dépendances chez les personnes âgées. Développer le maniement des outils diagnostiques et bilans en psychiatrie de la personne âgée. Développer les possibilités de soins pour les sujets âgés souffrant de troubles psychiques et pathologies psychiatriques. Améliorer l’application des recommandations et bonnes pratiques. Sensibliser à la dimension éthique des soins aux personnes âgées : consentement, bientraitance, favorisation et maintien de l'autonomie.
Neurologue, Psychiatre
En présentiel
Psychiatrie et Éthique, du juste et du bien
DPC
Résumé Ce DPC de philosophie de l’éthique poursuit un travail d’approfondissement des questions d’éthique rencontrées par le psychiatre dans son travail clinique. Il a pour objet de consolider les notions d’éthique dans les situations où l’exercice du psychiatre le conduit aux confins du social et du psychiatrique. Au-delà du colloque singulier avec son patient le psychiatre est interpellé par des questionnements sociétaux sur la maladie mentale, sur la déviance, sur la prise en charge des malades mentaux. La réflexion éthique dans le cadre du Développement Professionnel Continu s’inscrit dans une démarche d’amélioration continue de la qualité des soins et de la formation relationnelle des médecins sur des aspects professionnels divers : le soin sous contrainte ; l’Isolement et la contention ; la responsabilité pénale des malades mentaux : la protection juridique des malades mentaux ; l’obligation de soins pour certains (alcooliques, toxicomanes, délinquants sexuels...) ; la maltraitance des enfants ; les violences faites aux femmes, aux enfants, aux personnes âgées ; la judiciarisation de l’inceste ; la levée du secret médical ; l’expertise. La connaissance des grandes thématiques de la pensée morale et des grandes traditions philosophiques se montre alors d’une étonnante richesse, utile pour travailler la question de l’éthique en psychiatrie. - Responsabilité ou irresponsabilité des malades mentaux face aux actes délictueux ou criminels (affaire Sarah Halimi) - Obligations pour le psychiatre de soigner le délinquant sexuel, l’alcoolique, le violent, - Hospitalisation sous contrainte, la place du consentement ou du non-consentement aux soins - Protection juridique des majeurs - Dépistage, prise en charge des victimes de violences, de violences sexuelles, d’inceste (livre de Camille Kouchner), débat sur l’âge de la majorité sexuelle ( Murielle Salmona), la pédocriminalité et la question de la mémoire traumatique. Pour introduire chacune des quatre demi-journées de travail, une question sera posée à tous les participants, sur laquelle il réfléchira seul, puis en grand groupe au cours de la session : 1 « Pouvez-vous évoquer des situations ou des cas qui vous ont posé des difficultés éthiques ? » 2 « Y-a-t-il des principes et des convictions qui structurent votre pratique, des principes auxquels vous êtes particulièrement attaché.e et que vous ne souhaiteriez pas lâcher ? » 3 « S’agissant des soins sans consentement, certains confrères estiment que les libertés individuelles doivent savoir s’effacer devant la santé publique qu’en pensez- vous ? » 4 « Votre éthique personnelle et votre éthique professionnelle sont-elles toujours en harmonie, ou arrive-t-il qu’elles soient en tension voire en opposition ? » A la suite de ce travail groupal, les questions soulevées seront mises en débat avec le groupe et l'intervenant Le conférencier nous proposera plusieurs interventions dans lesquelles il nous introduira à la pensée de grands philosophes de la pensée morale, avec quatre interventions philosophiques pour les quatre demi-journées. Les débats réflexifs avec l’intervenant permettront une démarche praxique issue de la clinique. Objectifs Inscrire une considération pour la dimension éthique et le questionnement critique du sens de leur pratique dans le champ de responsabilité des psychiatres. Rendre capable d’identifier les situations complexes d’un point de vue éthique. Intégrer les pratiques réflexives et délibératives dans les compétences et les pratiques décisionnelles des psychiatres. Inciter à la prévention des situations complexes par l’anticipation des difficultés et une approche critique des logiques des actions qui les génèrent. Accompagner les psychiatres dans le déploiement d’une culture et d’une dynamique de bientraitance et la sensibilisation aux facteurs de maltraitance.
Neurologue, Psychiatre
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Partage d'informations, Informations préoccupantes, signalements : cadre légal, secret professionnel, questions éthiques
DPC
Résumé Rappel du contexte : Les psychiatres découvrent couramment des situations de violence, de maltraitance ou de négligence au cours des soins qu’ils prodiguent aux patients, ce qui est une problématique transversale à tous les publics vulnérables (enfants, personnes handicapées, personnes âgées) ou pouvant le devenir (personnes vivant en couple une relation d’emprise). Ils peuvent dans certains cas être conduits à s’interroger sur la nécessité et le bien-fondé, voire l’obligation, de se positionner au-delà du cadre du seul colloque singulier ou de l’entretien familial. En effet, face à ces publics vulnérables la pratique médicale, notamment en psychiatrie, peut nécessiter de partager des informations concernant le malade. Cette tendance, tout en modifiant l’exercice des praticiens en fonction des évolutions sociétales, doit aussi être encadrée par le respect des principes garantissant la vie privée voire intime, des personnes dont ils ont la charge. Qu’il s’agisse d’enfants, de victimes de violences conjugales ou de personnes âgées dépendantes, le psychiatre se trouve face à des sujets de droit, pour lesquels il peut être amené à solliciter des mesures de protection. Cette formation, qui vise à améliorer le positionnement professionnel en matière d’éthique et de responsabilité dans les situations de maltraitance et de violence, porte sur un temps de la démarche de protection des personnes vulnérables : le déclenchement de procédures spécifiques de protection, après repérage et décision sur la conduite à tenir, adaptée à la situation. Elle propose une actualisation des connaissances des psychiatres participants, portant sur les évolutions législatives récentes encadrant cet aspect de leur pratique : pour des personnes vivant en couple, dans les domaines des soins aux enfants et aux personnes âgées. La notion de « partage d’informations » entre professionnels a été introduite dans la loi de mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé. D’autres lois sont venues préciser les contours du « partage et de l’échange d’informations » et redéfinir « l’équipe de soins », pouvant désormais inclure des professionnels du champ social et médico-social autres que soignants. La loi de mars 2007 a réformé la protection de l’enfance. Elle crée des cellules de recueil, de traitement et d’évaluation des informations préoccupantes (CRIP) dépendantes du Conseil Général dans chaque département. Le terme de signalement est désormais réservé à l’information transmise au Procureur ou à son substitut. Depuis juillet 2020, la loi visant à protéger les victimes de violences conjugales a modifié l’article 226-14 du code pénal en introduisant la possibilité pour le médecin de signaler des violences exercées au sein du couple. Pour le praticien, la difficulté de se repérer au sein de ce corpus législatif se conjugue à celle de respecter le secret professionnel qui continue de s’imposer, et s’étend à un nombre croissant de catégories professionnelles, à mesure que se développent les pratiques « en réseau ». On étudiera donc également les questions éthiques, propres à chaque situation singulière, à se poser au moment de la décision de partager des informations, de transmettre une information préoccupante ou de signaler. La session débutera par une présentation des trois intervenants qui sera suivie d’un tour de table avec présentation des participants, de leur expérience et de leurs attentes concernant la formation. Dans un deuxième temps, on abordera une présentation du cadre légal et de son évolution récente en matière de secret professionnel, de partage d’information et de signalement. Dans un troisième temps on abordera le domaine de la protection de l’enfance. Ces vingt dernières années ont été marquées par une évolution constante de la législation en matière d’exceptions au secret professionnel, avec l’introduction des notions de « partage d’informations » et « d’information préoccupante ». On abordera d'abord le cadre légal, avec l'évolution des exceptions au secret professionnel et de l’article 226-14 du Code Pénal, la transmission d’une information préoccupante à la CRIP (Cellule départementale de Recueil des informations Préoccupantes). Puis on développera une réflexion sur l’éthique de la décision dans le domaine de la protection de l’enfance, appuyée sur les notions d'intérêt supérieur et des droits de l’enfant, selon la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE). On précisera comment définir différentes situations : enfant maltraité, enfant en risque de danger, enfant en danger. On posera quelques jalons pour l’évaluation, et l’on abordera la question de savoir si soigner peut se conjuguer avec évaluer. On étudiera les relations avec le Juge des Enfants et celles avec le Conseil de l’Ordre des Médecins. Puis une vignette clinique sera présentée, afin de montrer la complexité de la réflexion nécessaire pour aboutir à la décision de transmettre une information préoccupante, qui est une étape dans un parcours de soin et d’accompagnement. On montrera comment les actions conjointes des différentes parties impliquées permettent que la transmission d’une information préoccupante aboutisse à une « ouverture de droits » au soutien à la parentalité et à la protection du développement de l’enfant. Dans un quatrième temps on abordera la question des violences conjugales. Cette séquence portera sur la nouvelle loi 2020-936 du 30/07/2020 concernant la possibilité pour un médecin de pratiquer un signalement concernant un adulte victime de violence conjugale. Elle introduit une dérogation nouvelle au secret professionnel : dans une situation de violence conjugale inquiétante, il devient possible d’effectuer un signalement, de plus sans obligation de recueillir le consentement de la victime. On étudiera notamment les articles 12 à 14 qui en cadrent très précisément les conditions d'utilisation. On s'intéressera aux conditions de recours à cette possibilité, et particulièrement à la clause d’appréciation en conscience par le médecin, que ces conditions sont bien réunies. On étudiera pour cela : la déontologie (ensemble des réglementations organisant la pratique médicale), la morale (qui repose sur l’expérience et les convictions personnelles du médecin et détermine la prise de décision d’un acte thérapeutique selon des critères subjectifs), et l'éthique (qui développe une logique en place de l’intuition immédiate et établit ainsi un raisonnement partageable, pour infirmer ou confirmer la morale). Un exemple clinique illustrera cette représentation de la position éthique en relation à la pratique psychiatrique, pour montrer comment la nouvelle loi permet de passer d’une attitude morale à une recherche éthique argumentée, dans l’intérêt de la patiente concernée. Dans un cinquième temps on étudiera les questionnements posés par la protection des personnes âgées. Les situations des personnes âgées présentent des problématiques identiques à celles des majeurs plus jeunes. Des changements apparaissent lorsque s’installent les pertes d’autonomies et les dépendances. Le praticien en psychiatrie de la personne âgée peut avoir à faire face à des arbitrages difficiles, entre l’intérêt du patient, la position de la famille, et les relations avec les différents accompagnants institutionnels ou libéraux. On rappellera les divers questionnements préalables nécessaires à l’évaluation de la situation de la personne âgée vulnérable : évaluation des manifestations neurocognitives tenant compte du contexte, choix de lieu de vie, refus de soins, emprises éventuellement installées au fur et à mesure que les fragilités deviennent des vulnérabilités, exploration d’une dangerosité pour soi-même et pour autrui, évaluation d’une éventuelle dangerosité à la conduite automobile, exploration de l’évolution de l’équilibre de couple et de l’équilibre familial incluant parfois des malveillances voire des maltraitances, désignation d’une personne de confiance, établissement de directives anticipées. Le psychiatre doit être à l’écoute de l’inévitable accumulation de blessures narcissiques, et ne pas viser pas à imposer les divers accompagnements, mais à proposer une aide au vécu de l’avance en âge (vécu qui est toujours singulier), en respectant le cadre légal, en assurant la protection de la personne âgée si nécessaire, mais aussi en respectant sa place de sujet dans son histoire. Ces questions, centrées par celle du consentement en gérontologie clinique, placent le psychiatre dans une posture singulière, dans ce travail en équipe qui prend de plus en plus de place avec l’avancée en âge. En conclusion la formation se terminera par un retour des intervenants sur les points-clés de la formation et un tour de table pour recueillir les remarques des participants. Objectifs Améliorer le traitement des situations de maltraitance et de violence en pratique psychiatrique courante : fournir aux participants les éléments permettant d’acquérir ou actualiser leurs connaissances quant aux articles de lois récents définissant le partage d’information, l’équipe de soins, l’information préoccupante et les signalements ; développer leur aptitude à en repérer les nuances et les contradictions. Sensibiliser à la culture du signalement des informations préoccupantes, développer la compréhension des enjeux et l’action en faveur d’une prévention de l’aggravation des situations. Apporter les éléments permettant aux participants de différencier précisément partage d’informations, transmission d’information préoccupante et signalement. Développer le savoir-faire en matière de coopération pluridisciplinaire et institutionnelle, tout en précisant les places et rôles de chacun des intervenants. Favoriser le développement et le recours à un corpus de connaissances et de culture partagé. Développer une culture de la pluridisciplinarité, pour favoriser une approche multidisciplinaire et multidimensionnelle des situations, et garantir une cohérence et une coordination des interventions. Acquérir ou développer une connaissance des enjeux pratiques et éthiques mobilisés par les évolutions récentes du cadre légal de l’exercice de la psychiatrie, dans le domaine de la maltraitance et de la violence. Être formé à la connaissance et au savoir-faire en matière de respect du secret professionnel et de conditions du partage d’informations à caractère secret, en cohérence avec l’obligation de porter assistance aux personnes vulnérables.
Neurologue, Psychiatre
En présentiel
La consultation en pédopsychiatrie : conditions déontologiques et éthiques
DPC
Résumé La consultation en pédopsychiatrie assure une démarche classique diagnostique et thérapeutique, mais elle présente des particularités du fait de la minorité de l’enfant, de l’autorité parentale et des intervenants dans la constellation de l’enfant sur le plan éducatif, scolaire et social. Au XXIe siècle, il est acquis que l’enfant est une personne, certes, mais une personne mineure sous l’autorité bienveillante et la protection de ses parents qui assurent aussi son éducation, selon les termes définis par la Convention internationale des droits de l’enfant, CIDE, ratifiée par 196 pays. Cela pose un certain nombre de questions et de problèmes dans la pratique de la psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent. Sur le plan déontologique, les règles qui s’appliquent sont en tous points conformes à cette convention. Reste à les appliquer et à s’y tenir dans la pratique courante des consultations, ce qui est une tâche particulièrement délicate pour les pédopsychiatres. Si, en théorie, l’enfant est une personne, dans la pratique des intervenants autour de lui, il est trop souvent remisé au rang d’objet par des professionnels qui sont convaincus, à juste titre ou non, d’agir dans son intérêt. Il est soumis à des bilans, des rééducations, des traitements sans, la plupart du temps, recueillir son assentiment, ni lui apporter l’information éclairée que mérite toute personne, même si, mineur, cette information doit être adaptée à ses capacités de compréhension. De plus, son « cas » est évoqué, des dossiers sont créés et transmis, sous couvert de secret partagé, entre les différents intervenants et avec les instances décisionnelles (équipe éducative, MDPH, réunion de synthèse…) ; cela au mépris du respect du secret de l’intimité auquel l’enfant a droit, y compris de la part de ses parents. Le pédopsychiatre, sauf exceptions que nous étudierons en détail dans cette formation, est tenu comme tout médecin de respecter le secret médical. Mais, tâche délicate, il doit adapter en permanence sa position éthique dans sa rencontre avec l’enfant, et avec ses parents ; ces derniers sont obligatoirement parties prenantes dans le soin, ne serait-ce que pour donner leur accord (ce qui est parfois délicat s’il y a séparation ou désaccord conflictuel entre eux). L'enfant ne se confiera au médecin qu’à la condition de penser que son intimité et sa sécurité seront préservées dans la relation de soins. S’il est opportun de communiquer des éléments utiles à ses parents, ou aux instances judiciaires par le biais d’un signalement en cas de défaillance ou de maltraitance de leur part, cela doit se faire en toute transparence par rapport à lui, afin de ne pas compromettre la qualité de la relation de soins. Cette formation, après avoir posé les conditions éthiques de la rencontre à buts diagnostique et thérapeutique avec l’enfant, s’intéressera tout particulièrement à l’évolution des pratiques en pédopsychiatrie au regard des positions théoriques, voire idéologiques, qui sous-tendent les interventions des professionnels auprès de l’enfant. Le pédopsychiatre, comme tout médecin, est tenu de formuler un diagnostic et proposer un soin conformes aux données de la science actuelle, ce qui, en ce domaine, s'appuie tout autant sur les sciences humaines que les neurosciences. Poser un diagnostic réfère à une pathologie. Or, la plupart des enfants qui consultent le font à cause de troubles liés à des obstacles rencontrés dans leur développement, donc manifestés dans le contexte de vie familiale, scolaire et sociale. S’il est important de poser le plus précocement possible un diagnostic si cela peut être justifié par la nécessité de mettre en place un soin adapté, il est non-éthique et dangereux de formuler un diagnostic intempestif pour un trouble qui peut être uniquement contextuel. Une tendance actuelle est de généraliser, et donc de surreprésenter, un diagnostic de trouble neurodéveloppemental, faisant office de visa pour bénéficier de traitements et de rééducations diverses. La perspicacité clinique doit permettre une approche multifactorielle des troubles, en préservant une indépendance professionnelle malgré les pressions socio-scolaires. Si une collaboration est possible et souhaitable entre les divers intervenants auprès de l'enfant et sa famille, c’est à la condition de respecter la dimension éthique dans l’approche diagnostique et thérapeutique. Dans un premier temps, l'intervenant informera sur les particularités de la consultation en pédopsychiatrie notamment la minorité de l’enfant, l’autorité et de la responsabilité parentale et des multiples intervenants sur les plans éducatif, scolaire et social. Il abordera le repérage précoce des troubles et les possibles interventions intempestives auprès de l'enfant. Il rappellera la nécessité d'un examen clinique et anamnestique rigoureux et précisera les indications des bilans neuropsychologiques. Puis chaque participant exposera des difficultés rencontrées dans sa pratique, en focalisant son exposé sur les implications et questionnements éthiques vécus dans ces situations. À partir de ces expériences, on étudiera la place du secret médical en pédopsychiatrie, sa nécessité vis-à-vis de l'enfant, ses limites dans certaines situations, la question du secret partagé, l'obligation d'alerte dans certains cas. Ensuite l'intervenant exposera quelques cas cliniques pour sensibiliser les participants à la diversité des situations en pédopsychiatrie, et à la variété des interventions adaptées. En conclusion l'intervenant rappellera la complexité de la consultation pédopsychiatrique, la nécessité pour le praticien de s'informer des contextes de vie de l'enfant pour établir son diagnostic et décider de l'orientation thérapeutique adaptée. Enfin, on reviendra sur le déroulement de la session, pour répondre aux questions restées en suspens. Cette formation s'inscrit pleinement dans le cadre de la stratégie nationale de santé 2018-2022 dans son axe III (garantir la qualité, la sécurité, la pertinence à chaque étape des prises en charge), particulièrement en ses points B et C : elle participe à développer une culture de la qualité et de la pertinence des soins, et participe à prendre soin de ceux qui soignent en faisant progresser leurs compétences tout au long de leur vie professionnelle. Objectifs pédagogiques Inscrire dans le champ de responsabilité des psychiatres et pédopsychiatres une considération pour la dimension éthique et le questionnement critique du sens de leur pratique. Actualiser les connaissances sur les neurosciences et les sciences humaines, et les conséquences éthiques de leur utilisation. Rendre capable d'identifier des situations complexes d'un point de vue éthique. Permettre aux psychiatres et pédopsychiatres d'appréhender la complexité et l'incertitude éthique perçues dans les situations cliniques. Intégrer et positionner le registre de l'éthique parmi les autres registres de normativité applicables à la pratique de la pédopsychiatrie (droit, déontologie, bonnes pratiques, etc.) Actualiser les connaissances sur le secret médical et les particularités de son respect dans l'exercice de la pédopsychiatrie. Acquérir et améliorer la connaissance sur les interventions adaptées auprès des enfants.
Neurologue, Psychiatre
En présentiel
Initiation à la psychosomatique relationnelle
DPC
Résumé La psychosomatique ne doit pas uniquement se concevoir comme une application de la psychanalyse au champ du somatique, mais comme une théorisation possible de l’unité de l’être humain, engagé corps et âme dans les processus relationnels. Ici, la médecine est abordée en tant que médecine de la personne et non en tant que médecine de la santé. Soigner, c'est toujours soigner quelqu’un, répondre à l'appel d'un être humain en péril. La médicalisation peut également désigner le processus consistant à transformer en pathologie médicalement curable tel ou tel caractère relevant de la condition humaine ou de la constitution des êtres. Le processus est circulaire : pour pouvoir soigner ces maux, il faut d'abord les considérer comme des maladies. En vérité, on devrait déjà parler ici d'une sophistique de la médicalisation qui se réduit à un corps privé d'âme. Alors que, considérée dans son essence, la médecine est une pratique soignante accompagnée de science et instrumentée par des moyens techniques. Cette primauté de la personne, qui seule donne son sens à l'acte médical, rend la médecine indissociable de l’éthique. La responsabilité médicale relève donc essentiellement d'une obligation morale, irréductible à une obligation contractuelle. On s’appuiera sur tout l’apport de la théorisation de Sami Ali, qui, à partir de son concept de « l’impasse » permet de penser la pathologie humaine, tant sur le plan somatique que sur le plan psychologique, sans clivage entre ces deux plans. Nous ne devons pas ignorer le devoir de recourir au savoir développé par les psychosomaticiens pour repérer, puis soigner, le psychique manifesté par et dans le corporel. Des situations cliniques seront étudiées pour illustrer la pertinence de cette pensée. La session sera précédée d’une évaluation préalable des connaissances et des besoins des participants par un questionnaire adressé à chacun, quelques jours avant la session. En présentiel, la première séquence, après une présentation des intervenantes puis des participants, consistera à présenter l’abord psychosomatique selon les conceptions de Sami Ali. Les concepts de « l’impasse », du « cercle vicieux » notamment seront détaillés. On insistera sur la conception globale de l’être, évitant le clivage entre le psychique et le somatique, sur la dimension essentiellement relationnelle de l’être, et sur la dimension éthique de ces conceptions. Des cas cliniques seront présentées par les intervenantes pour illustrer ces apports théoriques. Puis, après la pause repas, les participants seront invités à présenter des cas cliniques relevant de l’abord psychosomatique, et qui leur ont inspiré des questionnements ou posé des problèmes pratiques et/ou éthiques. Les pairs et les intervenantes analyseront et commenteront ces présentations. Des apports théoriques supplémentaires viendront compléter, selon les besoins, les éclaircissements. En conclusion, les intervenantes rappelleront les points-clés de la conception psychosomatique de Sami Ali, et un dernier tour de table des participants permettra de recueillir les impressions et remarques de ceux-ci. Objectifs Identifier les situations cliniques où les symptômes somatiques sont des manifestations de problématiques à composante psychique. Différencier les somatisations fonctionnelles, sans lésion organique, des somatisations avec lésion organique. Acquérir ou renforcer la connaissance des théories sur lesquelles s’appuie l’approche psychosomatique. Initier les participants à un abord global de l'être psychosomatique, à la conception du nouage entre corps et pensée, et de la relation comme composante de la vie du corps. Se familiariser avec les concepts de la psychosomatique selon l'abord de Sami Ali. Développer les outils thérapeutiques du recours à la créativité du soignant, à la relation avec le patient conçue comme soignante en elle-même.