Nous recevons quotidiennement des patients consultant pour des douleurs d’épaule, pouvant être d’étiologies diverses et nécessitant parfois une réorientation médicale. Leur prise en charge n’est pas toujours simple, car ces douleurs peuvent toucher diverses structures, parfois plusieurs en même temps, et affecter le cadre psychosocial de nos patients. Il en résulte des tableaux cliniques parfois complexes à appréhender. La prise en charge de l’épaule à longtemps été centrée sur des techniques passives en lien avec une vision uniquement biomécanique des syndromes douloureux de l’épaule. Aujourd’hui, nous savons que la prise en charge doit être centrée sur le patient et sur son autonomisation, notamment grâce à la prise en compte des facteurs psychosociaux. Dans cette perspective, le patient doit ainsi devenir acteur de sa prise en charge, réalisant des exercices actifs au cabinet mais aussi et surtout à domicile à l’aide de différents outils. Cette autonomisation permet d’assurer une prévention des récidives et d’améliorer l’efficience de nos prises en charge. Cette autonomisation requiert de nombreuses compétences de la part du masseur-kinésithérapeute : compréhension de l’anatomie fonctionnelle du complexe de l’épaule, détection des drapeaux rouges, communication et raisonnement efficients lors de l’entretien clinique, examens physiques précis et prescription d’exercices à réaliser quotidiennement par le patient. Tous ces sujets seront abordés durant cette formation entièrement éclairée par la démarche de l’ Evidence-Based Practice (pratique basée sur les preuves). Grâce à cette formation vous pourrez : 1 - Comprendre l’anatomie fonctionnelle de l’épaule et ses liens avec un cadre biopsychosocial, davantage que biomécanique, afin de pouvoir éduquer les patients . 2 - Savoir reconnaître les drapeaux rouges et les diverses pathologies nécessitant une réorientation vers une prise en charge médicale ou une imagerie et pouvant contribuer à un échec thérapeutique, au manque d'observance/adhérence à l'auto-rééducation et à la chronicisation des douleurs du patient. 3 - Conduire, lors de la séance bilan, une évaluation complète intégrant des facteurs biologiques et psychosociaux, afin de pouvoir proposer une prise en charge centrée sur le patient et d’ identifier tous les freins potentiels à son autonomisation. 4 - Savoir mettre en œuvre les clusters de tests cliniques les plus validés afin de catégoriser l’origine de la souffrance du patient, permettant d’orienter la stratégie thérapeutique d’autonomisation du patient. 5 - Utiliser un raisonnement clinique basé sur le modèle de l’Evidence Based Practice dans l’objectif de pouvoir co-construire avec le patient un programme thérapeutique efficient permettant de rendre le patient acteur de sa rééducation , notamment grâce à la réalisation d’ exercices actifs à domicile, facilités par l’utilisation d’outils simples. 6 - Connaître et savoir objectiver les signes d’évolution afin d’adapter sa stratégie d’autonomisation des patients jusqu’à la fin de la prise en charge.