Il est important dans l’exercice libéral de psychiatre de diagnostiquer et de traiter les troubles mentaux sévères aux différents âges de la vie. Le rôle de psychiatre de ville est essentiel, mais partiel, car la sévérité des affections psychiatriques graves implique une dimension pluridisciplinaire dépassant largement la prise en charge psychothérapeutique pratiquée au cabinet médical. En effet, se pose naturellement le problème des limites de notre rôle dans ces situations complexes afin de soigner au mieux ces patients pour lesquels la vie est fortement altérée, impliquant une coordination avec les partenaires sociaux, éducatifs, hospitaliers et familiaux. La famille de ces patients est bien souvent fortement affectée, surtout lors des décompensations aigues des troubles mentaux sévères. Dans le cadre des réunions de formation DPC, il ne s’agit pas de faire une liste exhaustive qui consisterait à énumérer la liste des affections psychiatriques sévères en récitant la sémiologie nosographique des pathologies psychiatriques sévères, mais de définir quels sont nos objectifs quand nous sommes face à ces situations particulières. Les expériences rencontrées au cours de notre activité professionnelle permettront d’illustrer la variété des problèmes relatifs à la prise en charge de nos patients atteints de ces troubles sévères. Il s’agit d’une action d’analyse des pratiques avec revue de dossiers et analyse de cas lors des réunions DPC prévues. Objectif général : - Confronter sa pratique pour diagnostiquer et de traiter les troubles mentaux sévères aux différents âges de la vie. Méthodologie : Les groupes d’analyse des pratiques sont organisés autour de quatre étapes. 1. Une sélection de dossiers ou de situations cliniques de manière explicite par le groupe qui fait émerger un questionnement sur des domaines variés et qui posent problème. Dans tous les cas ces situations cliniques correspondent à des patients effectivement pris en charge par les participants. 2. Une recherche bibliographique pour identifier et sélectionner les données de littérature scientifique et professionnelle en rapport avec les situations cliniques rencontrées et permettant d’apporter des réponses aux questions posées. 3. Une présentation de chaque situation clinique par les participants à tour de rôle en réunion (GAP). Cette présentation permet d’analyser collectivement la prise en charge et les problèmes rencontrés. Les réponses à apporter par le groupe sont issues des données de la littérature scientifique et professionnelle sélectionnées. À l’issue de la réunion, un compte rendu est rédigé résumant les cas présentés, les problèmes identifiés, et les réponses apportées par le groupe (en mettant en avant les éventuelles divergences), les références utilisées, la ou les actions d’amélioration des pratiques choisies et le suivi de leur mise en place. 4. À l’issue de cette analyse, des actions d’amélioration et des modalités de suivi sont mises en place. Ces actions d’amélioration peuvent comprendre ou correspondre à une formation. Par ailleurs, si des questions restées sans réponses ont été sélectionnées, une recherche bibliographique complémentaire est réalisée. Son résultat est diffusé aux participants, le cas échéant présenté à la prochaine réunion.