LES TUMEURS MALIGNES CUTANEES EN FRANCE Les tumeurs cutanées malignes se répartissent surtout en tumeurs épithéliales (carcinomes basocellulaires et épidermoïdes) et mélanocytaires (mélanomes). Leur fréquence est en augmentation constante dans les pays occidentaux (les mélanomes doublent de fréquence tous les dix ans) et ces tumeurs, tous types confondus, représentent de loin le groupe le plus important des tumeurs malignes ne général si on inclut les carcinomes basocellulaires (100 000 nouveaux cas de cancers cutanés par an en France dont 10 000 mélanomes). Les mélanomes sont responsables de plus de 1500 décès chaque année et cette progression spectaculaire au cours des 20 dernières années est lié notamment aux dérives des habitudes de photo-exposition contemporaines d’un accès plus important aux loisirs et d’une promotion indue à l’origine d’une image valorisante des marques visibles de cette dernière notamment le bronzage témoin à la fois d’un certain niveau de vie et d’une « bonne santé » générale dans l’esprit du grand public. Même si les comportements commencent à changer en profondeur, cette augmentation de fréquence reste une tendance lourde qui ne va pas refluer avant au moins 20 ou 30 ans. C’est dire que cette épidémiologie des tumeurs cutanées maligne constitue et constituera de plus en plus dans l’avenir un véritable problème de santé publique qui demande un effort important en terme de prévention et de dépistage précoce notamment ne ce qui concerne le mélanome dont l’évolution peut être particulièrement redoutable en cas de diagnostic tardif au point de constituer une véritable menace et il est possible que la principale cause de décès non-accidentel chez l’adulte de 20 à 40 ans soit le mélanome à partir des années 2025-2030. L’enjeu est donc considérable tant sur le plan médical que socio-économique car le poids financier que représentent ces lésions est considérable et ne va que s’accentuer avec le temps. Cette formation, complémentaire d’un enseignement universitaire encore à ce jour limité en temps, devrait permettre aux médecins généralistes d’acquérir les outils nécessaires à la reconnaissance précoce des lésions devant faire l'objet d'une expertise, notamment lister les éléments évocateurs d’une lésion pigmentée suspecte et identifier une lésion suspecte nécessitant un avis spécialisé urgent. Elle doit également leur permettre d’acquérir les connaissances leur permettant de mettre en place une politique différentielle de conseils (éducation du patient aux règles de photo protection), de pédagogie (apprentissage de l’autosurveillance) et de prévention pour une mise en pratique compatible avec le temps d'une consultation. Notamment, elle doit leur permettre d’identifier les sujets à risque particulier qui nécessiteront un suivi dermatologique planifié, ainsi que dans et de développer une démarche à la fois analytique et cognitive vis-à-vis des lésions cutanées. ACNE L'acné est une dermatose chronique du follicule pilosébacé qui survient à l'adolescence, et pour laquelle la première publication réalisée en 1931 montrait que l'âge de début était de 12 ans chez le garçon et chez la fille (Bloch B. Metabolism, endocrine glands and skin disease, with special reference to acne vulgaris and xanthoma Br J Dermatol 1931 ; 43 : 77-8

7-. Aujourd'hui, en 2010, l'âge de début de l'acné est légèrement plus précoce chez la jeune fille (11 ans) et similaire chez le garçon (12 ans). II- Données démographiques et épidémiologiques La prévalence de l'acné est de l'ordre de 80 % dans la majorité des pays du monde. L'acné modérée à sévère représente 20 % des acnés. Des facteurs pronostiques de sévérité de l'acné ont été identifiés : l'hyper séborrhée, un âge de début de l'acné après 17 ans ou précoce (pré pubertaire), l'extension au niveau du dos, le stress dans les deux sexes, et la notion d'acné familiale (Ballanger F., Baudry P., N' Guyen J.M., Khammari A., Dréno B. Heredity: a prognostic factor for acne Dermatology 2006 ; 212 : 145-14

9- . Le rôle de la cigarette et de l'alimentation demeure discuté. L'acné de l'adulte (homme et femme) est en augmentation et est évaluée à 40 % des adultes. Par ailleurs des données épidémiologiques récentes révèlent que le sujet acnéique consulte peu (en moyenne un sur deux) et, de la même manière, seulement un jeune sur deux déclarant une acné sévère se traite. III- Données scientifiques nouvelles sur la thérapeutique : traitements topiques Les topiques peuvent être utilisés en monothérapie dans l'acné légère à modérée ou comme traitement d'entretien une fois la rémission obtenue. De plus, on peut les prescrire en association aux traitements systémiques dans les acnés modérées ou modérées à sévères. Les traitements locaux du futur sont orientés dans deux directions différentes : amélioration des produits déjà disponibles sur le marché et découverte de nouveaux agents efficaces. Les stratégies innovantes comprennent la recherche de nouveaux excipients, la modification des concentrations en agents actifs, les nouvelles formulations et les combinaisons d'actifs ; ces produits ont été développés pour améliorer l'efficacité, la tolérance, l'acceptabilité cosmétique et l'adhésion au traitement. L'utilisation de combinaisons de produits à concentration fixe est considérée comme une des grandes étapes du traitement topique de l'acné. On peut ainsi associer les rétinoïdes, le peroxyde de benzoyle, les antibiotiques etc., selon différentes modalités et concentrations. Il existe un effet synergique de certains composants, permettant de cibler plusieurs facteurs pathogéniques en utilisant un seul produit. IV- La polémique actuelle : l'isotrétinoine sous les feux des medias : exposé des faits (suicides, isotrétinoine et acné) et indications rationnelles TOXIDERMIES MEDICAMENTEUSES Les réactions cutanées ou cutanéomuqueuses aux médicaments sont les plus fréquents des effets indésirables médicamenteux notifiés aux centres de pharmacovigilance (20% environ des notifications spontanées) et représentent environ 5% des hospitalisations en dermatologie (Valeyrie-Allanore L et al 200

7-. Certaines formes cliniques sont sérieuses voire engagent le pronostic vital. Il existe une prédominance féminine modérée et l'incidence de ces réactions augmente avec l'âge. Leur reconnaissance est importante d'autant plus que la plupart de ces effets indésirables ne sont pas connus à la commercialisation des molécules inductrices. --- Données scientifiques nouvelles sur la question Un certain nombre d'avancées physiopathologiques ont été réalisées au cours des dernières années notamment l'intervention des coïnfections virales dans certaines formes graves (Shiohara T et al 200

7- et l'induction de phénomènes apoptotiques massifs et suraigus. Certaines de ces avancées ont des conséquences pratiques. PLAIES ET CICATRISATIONS Objectifs de la formation Mettre à la disposition des soignants qui sont préoccupés par les problèmes de plaies aigües ou chroniques et de cicatrisation (escarres, ulcères, moignons d’amputation du pied du diabétique, brûlures, stomies...) une formation théorique et pratique dans le domaine de la prise en charge des plaies. Programme de la formation Objectifs généraux Permettre à chaque personne de : • Améliorer les connaissances dans le domaine de la cicatrisation et des familles de pansement en vue de réaliser une prise en charge holistique de la personne soignée • Mettre à disposition de soignants une formation théorique et pratique dans le domaine de la prise en charge des plaies aigues et chroniques • Actualisation des connaissances • Améliorer les pratiques professionnelles afin d’optimiser la prise en charge des plaies • Objectifs spécifiques 1. Définir la plaie 2. Connaitre la physiopathologie des plaies aigues et chroniques. 3. Connaitre, identifier et évaluer chez la personne soignée les différents types de plaies 4. Analyser les différentes plaies, reconnaitre leurs caractéristiques et leur étiologie 5. Adapter la prise en charge des patients en fonction des spécificités liées à certaines pathologies 6. Identifier les retentissements de la plaie sur la qualité de vie des personnes douloureuses 7. Savoir établir le diagnostic étiologique d'une plaie, connaître son évolution, et mettre en œuvre la prise en charge thérapeutique ainsi que le suivi du pansement 8. Définir des procédures d'évaluation des plaies afin d'optimiser la prise en charge du patient 9. Connaître les familles de pansements afin de proposer une prise en charge adaptée à chaque personne soignée 10. Définir le rôle éducatif et relationnel du soignant 11. Réaliser des transmissions précises et adaptées décrivant une plaie en utilisant un vocabulaire précis et adapté 12. Améliorer le travail en équipe multidisciplinaire et interdisciplinaire 13. Connaitre les limites de sa compétence et savoir transmettre au personnel compétent