Actualités gynécologiques en 2018 • Dates non communiquées | App'Ines
Actualités gynécologiques en 2018
En présentiel
DPC
Formation proposée par UNION-FMC
Objectifs professionnels
L'adénomyose utérine est une forme d'endométriose qui affecte le muscle de l'utérus. Asymptomatique dans un tiers des cas, l'adénomyose utérine peut perturber le cycle menstruel et entraîner douleurs et saignements. Le traitement de cette affection consiste à supprimer l'activité des ovaires, par des moyens médicaux ou chirurgicaux
Qu'est-ce que l'adénomyose utérine ?
L'adénomyose utérine se caractérise par la présence anormale de tissu endométrial, sous forme de kystes, au sein de la paroi du muscle de l'utérus, le myomètre. Ces kystes endométriosiques se développent généralement de manière isolée ou par foyers, mais envahissent rarement l'ensemble du muscle utérin. Le cas échéant, les kystes sont si importants et nombreux qu'ils entraînent un épaississement et une déformation de la paroi du muscle utérin, donnant un aspect globuleux à l'utérus.
On distingue deux formes d'adénomyose utérine :
• L'adénomyose utérine superficielle, due à la pénétration de l'endomètre dans les 12 mm de la paroi utérine ; cette forme provoque des saignements importants pendant et en dehors des règles ;
• L'adénomyose utérine profonde, qui, en plus des saignements, engendre des douleurs importantes.
Les causes d'adénomyose utérine restent mystérieuses ; certains évoquent un déséquilibre hormonal, d'autres des facteurs génétiques... On observe une fréquence plus importante de cette anomalie gynécologique chez les femmes ayant subi une chirurgie utérine
Fibromes utérins : traitements et méthodes thérapeutiques
Actuellement, aucun traitement médical ne fait disparaître définitivement les fibromes de l'utérus. Toutefois, certains médicaments peuvent réduire les symptômes. Lorsque ces symptômes sont importants (hémorragies, infertilité...), un traitement chirurgical peut aussi être envisagé.
Le traitement choisi pour soigner les fibromes dépend de plusieurs facteurs :
• l’âge et le désir de grossesse ;
• l’importance des symptômes ;
• le type de fibromes (nombre, volume, localisation) ;
• l’état général de la patiente.
LES DIFFÉRENTS TYPES DE TRAITEMENTS
Selon les cas, les fibromes utérins peuvent être traités de diverses manières.
L’abstention thérapeutique et la surveillance
Lorsque les fibromes utérins n’entraînent pas de symptômes, on ne les traite pas. Une surveillance médicale suffit. Les fibromes de ce type régressent ensuite, habituellement après la ménopause.
Un traitement médicamenteux
Selon les cas, le médecin peut proposer à sa patiente un traitement symptomatique.
• Des progestatifs sont prescrits. Ils diminuent les saignements abondants entre ou pendant les règles. Cependant, ils ne modifient pas le volume du ou des fibromes. Le progestatif peut être donné par voie orale sur une partie du cycle menstruel ou par voie intra-utérine grâce à un dispositif intra-utérin (stérilet) au lévonorgestrel.
• Des médicaments analogues de la gonadolibérine (GnRH) sont parfois indiqués dans le cas de fibromes très volumineux, ou entraînant des saignements à l’origine d’une anémie. Ils peuvent être prescrits pendant quelques mois pour réduire le volume des fibromes. Toutefois, comme ils ont un effet temporaire, on ne les utilise qu’avant une intervention chirurgicale destinée à enlever ces tumeurs bénignes ou dans l’attente de la disparition spontanée des symptômes lors de la ménopause.
• Un modulateur des récepteurs de la progestérone, l’ulipristal peut être utilisé en cas de symptômes modérés à sévères chez la femme adulte en âge de procréer. Il permet de réduire la taille du fibrome et est utilisé soit de façon séquentielle (par cycle de 3 mois maximum) avec des intervalles sans traitement nécessaires, soit dans le traitement pré-opératoire des fibromes utérins.
• Des médicaments diminuant les saignements en agissant sur la coagulation comme l'acide tranexamique.
• Enfin, certains traitements antalgiques peuvent aider à diminuer les douleurs pelviennes (dans la partie inférieure du bassin).
Un traitement chirurgical
Une intervention chirurgicale est nécessaire lorsque le fibrome utérin est responsable d’hémorragies, de douleurs très importantes, d’infertilité ou en cas de fibromes jugés trop volumineux. Selon le nombre de fibromes, leur localisation et leur taille, le chirurgien choisit entre deux techniques différentes :
• La myomectomie consiste à retirer le ou les fibromes tout en conservant l'utérus. Ainsi, une grossesse ultérieure reste possible. En revanche, de nouveaux fibromes peuvent apparaître après l’opération, ce qui survient dans 20 % des cas environ.
• L’hystérectomie est l'ablation de l’utérus. Elle est totale ou subtotale et dans ce cas, le col de l'utérus est conservé.
Que l’utérus soit conservé ou non, le chirurgien peut intervenir de trois façons :
• en ouvrant la paroi abdominale (laparotomie) ;
• par cœlioscopie. La chirurgie par voie cœlioscopique nécessite de fragmenter le fibrome (c'est le morcellement) afin de pouvoir le retirer, morceau par morceau, par de très petites ouvertures de la paroi abdominale. L'Agence Nationale de la Sécurité du Médicament et des Produits de Santé (ANSM) recommande de limiter le morcellement aux fibromes non suspects d'être cancéreux lors de l'évaluation pré-opératoire. En effet, le morcellement de la tumeur en vue de son extraction favorise la dissémination dans l'organisme de cellules potentiellement malignes ;
• par les voies naturelles (c’est-à-dire par le vagin) avec hystéroscopie si nécessaire (par exemple pour une myomectomie).
Avant l'intervention chirurgicale
Le chirurgien vous explique le type d'opération envisagé, si nécessaire à l’aide d’un schéma. Il vous informe aussi sur les suites opératoires, la convalescence et la reprise de vos activités. Il recueille votre consentement, afin que le traitement choisi soit le plus adapté à votre situation. N’hésitez pas à lui poser des questions.
L'anesthésiste vous informe du mode d'anesthésie envisagée, soit générale soit locorégionale (réalisée seulement pour la région du corps concernée).
L’embolisation
L’embolisation artérielle peut être proposée en alternative à la chirurgie si la patiente n’a pas de désir de grossesse.
Cette intervention consiste à obstruer certaines artères qui vascularisent le fibrome par l'injection d’un produit, sous contrôle radiologique. Elle est réalisée par un radiologue interventionnel (formé spécialement pour diagnostiquer et traiter des maladies sous contrôle radiologique).
À la suite de l’intervention, le fibrome n’est plus vascularisé et diminue de volume progressivement. Cela contribue à atténuer les symptômes ressentis.
Essure est une méthode de contraception définitive pour les femmes, développée par la société Conceptus Inc, commercialisée sous cette marque par la firme Bayer, et dont l’utilisation a été approuvée en 2002 en France. Il s'agit d'une méthode de stérilisation tubaire par voie hystéroscopique.
Evenement en cours : à compter du 3 août 2017, la mise sur le marché français et européen est suspendue. Les produits sont rappelés par le fabricant tant que l’agrément est suspendu.
Le laboratoire Bayer a annoncé, lundi 18 septembre 2017, sa décision de mettre fin à la commercialisation de son implant contraceptif Essure dans tous les pays, sauf aux Etats-Unis.
Procédure
Deux micro-implants sont placés dans les trompes de Fallope par les voies naturelles (vagin, col de l’utérus et utérus). Une fois en place, ces micro-implants engendrent une réaction de l’organisme : un tissu cicatriciel va se former autour des micro-implants et obstruer les trompes pour aboutir à une occlusion complète de celles-ci au bout de trois mois ; la barrière ainsi formée empêche les spermatozoïdes d’atteindre et de féconder un ovule.
Elle peut se faire avec ou sans anesthésie générale, aucune incision n'est requise. Toutefois, une méthode de contraception temporaire doit être utilisée jusqu’à ce que l’efficacité d’Essure soit confirmée. Trois mois après la procédure, une échographie est réalisée et permet au gynécologue formé à la méthode Essure de confirmer que les trompes sont bouchées et que la femme peut alors compter sur Essure pour assurer sa contraception. L’occlusion des trompes est effective trois mois après la procédure pour 96,5 % des patientes, et est totale après six mois3. Toutefois des cas de grossesses sont rapportés.
Les causes d’échec lors de la pose des micro-implants sont « échec du placement des deux micro-implants durant la première procédure (5 %), expulsion (2,2 %) perforation (1,8 %) ou placement non satisfaisant (0,6 %). » Après une insertion réussie et l’occlusion constatée, la procédure Essure est fiable à 99,80 %, chiffre basé sur cinq ans de suivi4.