PRISE EN CHARGE DES POLYARTHRALGIES INFLAMMATOIRES EN MDECINE GNRALE PERTINENCE DE L'ACTION Devant des douleurs articulaires inflammatoires, de nombreux problèmes diagnostiques se posent. Avant d'évoquer un rhumatisme inflammatoire débutant, il faut éliminer une origine infectieuse virale, bactérienne ou parasitaire. La démarche diagnostique tient compte du type de manifestations cliniques (axiale et/ou périphérique), de l'âge, des signes systémiques associés... Cette formation détaillera les différents diagnostics différentiels en insistant plus particulièrement sur le plus fréquent des rhumatismes inflammatoires, la polyarthrite rhumatoïde (PR). Données scientifiques nouvelles sur la question Le diagnostic de la PR doit être fait aussi précocement que possible dans les trois à six premiers mois après le début des symptômes. Au stade de début, le traitement a plus de chances d'être efficace. Il n'y a pas encore de lésions irréversibles et les traitements “ de fond ” actuels sont capables de limiter la progression de la maladie. Le diagnostic d'une PR débutante est cependant difficile. Il s'applique autour d'un faisceau d'arguments comportant essentiellement des manifestations cliniques et parfois biologiques évocatrices. Pour contourner ce problème de subjectivité dans le diagnostic de la PR débutante, le consensus international actuel qui a été repris par la HAS propose d'effectuer la démarche diagnostique en différentes étapes qui seront détaillées au cours de la formation. Récemment, de nouveaux critères diagnostiques internationaux ACR/EULAR ont été publiés. Ils permettent d'établir rapidement le diagnostic afin de ne pas retarder la mise en route d'un traitement efficace. Ces nouveaux critères ACR/EULAR vont être utilisés progressivement en pratique courante. Ils vont aider le médecin généraliste dans sa démarche diagnostique et permettra de justifier la mise en route rapide d'un traitement de fond. PRISE EN CHARGE DE L''OSTOPOROSE L'ostéoporose est l'ostéopathie fragilisante la plus fréquente, touchant de plus en plus de femmes et d'hommes du fait notamment du vieillissement de la population. Selon diverses projections en 2050, du fait du vieillissement de la population, 150 000 événements fracturaires devraient survenir annuellement. L'impact de l'ostéoporose sur le système de santé, déjà sensible, va par conséquent s'accroître. PERTINENCE DE L'ACTION 1 - Pour la pratique individuelle par rapport aux besoins et à la qualité du service rendu au patient : tout médecin généraliste doit connaître les critères diagnostiques de l'ostéoporose afin d'en faire un diagnostic précoce. Il doit être capable d'évaluer la gravité dans le bilan. 2- Pour la pratique individuelle par rapport aux besoins des médecins concernés : Par sa fréquence, elle est reconnue comme un important enjeu de santé publique du fait des conséquences potentiellement graves des fractures, dont elle augmente le risque et qui peuvent entraîner des douleurs, une impotence, une perte d'autonomie et une surmortalité (fractures du col fémoral). De plus, un article publié au début de l'année 2009 dans le JAMA a montré que l'espérance de vie des personnes victimes de fractures ostéoporotiques était diminuée, quels que soient l'âge et le sexe. 3- Pour la pratique individuelle par rapport aux besoins des médecins concernés : Néanmoins, cette maladie « silencieuse » n'est pas reconnue à sa juste valeur car négligée, mal évaluée et mal traitée. Une méta analyse publiée en 2006 a mis en évidence que seulement 20 % des femmes fracturées bénéficient d'une ostéodensitométrie (ODM) et que moins de 30 % sont traitées. Nous savons aussi que les personnes qui présentent une fracture en rapport avec l'ostéoporose sont à risque accru de faire de nouvelles fractures. Cependant, plusieurs actions de prévention peuvent être mises en place pour limiter l'impact de l'ostéoporose, dont les mesures hygiéno diététiques, le traitement des pathologies inductrices ou l'administration de traitements médicamenteux permettant de prévenir les fractures ostéoporotiques. 4 - Pour l'utilisation optimale des ressources de santé : Que ce soit ce soit au stade de diagnostic, de bilan initial, de surveillance de l'ostéoporose et de la prévention primaire des complications, du diagnostic des complications et de leur prévention secondaire, le médecin généraliste assure le suivi en collaboration avec le Rhumatologue.