Le bon usage des antibiotiques est une priorité nationale en ville et en milieu hospitalier en 2014. La prescription d’antibiotique est réalisée dans 90 % des cas en ville et dans 70 % des cas par un médecin généraliste. La consommation d’antibiotiques a diminué de 12,5 % entre 2000 et 2012, baisse notable jusqu'en 2005, mais avec une nouvelle tendance à la hausse depuis. La prescription d'un antibiotique doit aboutir à l'efficacité thérapeutique. Pour cela, une antibiothérapie correcte repose sur la connaissance à la fois des données bactériologiques du germe responsable de l'infection, de la pharmacocinétique de l'antibiotique prescrit et de la prise en compte du terrain. CRITERES BACTERIOLOGIQUES Détermination de la bactérie en cause Le choix initial d'un antibiotique dépend de la bactérie reconnue responsable. Le prélèvement doit être pratiqué dans les conditions requises. Le respect de techniques précises permet d'éviter le risque de contamination. Néanmoins, le praticien peut être amené pour des raisons diverses, à prescrire une antibiothérapie probabiliste ; dans ce cas, un diagnostic clinique précis permet de présumer l'étiologie la plus probable de certaines infections. Détermination de la sensibilité . Pour être efficace, la prescription d'une antibiothérapie probabiliste par le praticien nécessite en outre, de bonnes connaissances à la fois du spectre d'activité, des données épidémiologiques sur la résistance aux antibiotiques du germe présumé responsable de l'infection. CRITERES PHARMACOLOGIQUES Spectre d'activité Le choix doit se faire en priorité pour des antibiotiques à spectre étroit. L'utilisation des antibiotiques à large spectre fortement inducteurs de résistance doit être limitée. Absorption et diffusion La connaissance de critères d'absorption et de diffusion permet le choix d'un antibiotique efficace au niveau même du site de l'infection.  Le choix de l'antibiotique étant fait par le praticien, l'efficacité de l'antibiothérapie qui demeure le but recherché, sera obtenue d'abord par le respect de la durée du traitement pour éviter une éventuelle rechute, ensuite par sa surveillance qui doit être la règle pour dépister dans les 72 heures un échec thérapeutique. Situation actuelle : Une accélération de la résistance aux antibiotiques qui représente une menace de santé publique avec un nombre croissant de situations d’impasse thérapeutique :  Nombre d’antibiotiques mis à la disposition de plus en plus limité  Prévalence de bactéries multi-résistantes et gravité des infections qu’elles induisent, amènent à prescrire largement les quelques molécules encore actives, souvent les plus récentes et / ou de spectre étendu

«Coût» de la résistance des bactéries aux antibiotiques  25.000 décès par an en Europe  Coûterait 1,5 milliard d’euros par an en Europe

La seule solution: – Produire de nouveaux concepts anti--‐bactériens – Réduire la pression antibiotique  Moins de prescriptions  Mieux faites Cette formation sera l’occasion de faire une réflexion et une mise au point thérapeutique concernant les infections les plus fréquemment rencontrées en médecine générale : plaie infectée, escarre de décubitus, infection urinaire, infections respiratoires hautes (otites aiguës, sinusites maxillaires aiguës, angines), infections pulmonaires et sexuellement transmissibles.