La prescription et la surveillance d'un traitement anticoagulant sont deux problèmes majeurs pour le médecin praticien. Première cause de pathologie iatrogène en France, les anticoagulants par voie orale (AVK) ont leur principale indication chez les personnes âgées de 75 ans et plus qui sont aussi les malades les plus fragiles. Sur ce terrain très particulier, des recommandations récentes de la Société Européenne de Cardiologie (ESC) concernant la fibrillation atriale (FA) ont été publiées en 2010 et peuvent être utilisées pour l'indication et la surveillance du traitement dont les modalités sont identiques quelque soit la maladie en cause : FA, prévention de récidive d'une phlébite ou d'une embolie pulmonaire, valvulopathie mitrale, prothèse valvulaire mécanique. Données démographiques et épidémiologiques : Après 80 ans, Plus de 10% des personnes âgées sont en fibrillation atriale, une personne sur quatre est porteuse d'une maladie coronaire et l'incidence des phlébites est de l'ordre de 2 à 5/00 et par an. II Données scientifiques récentes : Un protocole de prescription des anti vitamines K (AVK) chez les personnes très âgées permet d'obtenir un INR cible (entre 2 et

3- chez 3 personnes sur 4 dans des conditions de sécurité adaptée. Les recommandations concernant l'indication du traitement anticoagulant chez les malades âgés en fibrillation atriale (FA) ont été données par la Société Européenne de Cardiologie. Elles reposent sur les scores : CHADS et CHA2DS2- VASC. De la même manière, le risque hémorragique peut être évalué par un autre score, le HAS-BLED bleeding score Tous ces scores tiennent compte de l'âge des malades et des pathologies associées. Concernant les autres indications des AVK, peu de données spécifiques concernant les personnes âgées ont été publiées récemment. La surveillance du traitement anticoagulant doit être particulièrement stricte lorsqu'elle concerne une personne âgée. Les recommandations de l'HAS (avril 200

8- doivent être suivies avec une grande rigueur. Malgré toutes ces précautions, les AVK restent la première cause de pathologie iatrogène en France. OBJECTIFS Objectif N°1 Organiser la surveillance d'un traitement anticoagulant préventif et curatif adaptée au patient âgé Objectif N°2 Prendre en charge un surdosage asymptomatique et un accident des anticoagulants Objectif N°3 Réévaluer régulièrement le rapport bénéfice-risque des traitements anticoagulants