On estime qu'il y aurait en France environ 300.000 patients (1- atteints de la polyarthrite rhumatoïde (PR) que ce soit des formes bénignes, modérées ou sévères. La prise en charge thérapeutique de la PR a connu de profonds changements au cours de ces 10 dernières années. Ces changements sont dus à la mise à disposition d'outils médicamenteux plus performants et à la démonstration scientifique de nouveaux concepts, ce qui a conduit à de nouvelles stratégies thérapeutiques et à des objectifs plus ambitieux. Parmi les nouveaux outils, il faut citer des traitements de fond comme le léflunomide et l'optimisation de l'utilisation du méthotrexate (MTX) mais surtout la mise à disposition de biothérapies au premier rang desquelles se situent les anti-TNF?. Les nouveaux concepts ont comporté notamment la démonstration de la nécessité de l'instauration d'un traitement efficace le plus précocement possible, la démonstration de la supériorité des traitements « intensifs » précoces ou encore l'apport de la surveillance étroite de l'activité de la maladie afin de réadapter régulièrement la stratégie thérapeutique (

2-. Les objectifs du traitement actuel de la PR sont ainsi l'obtention de la rémission voire d'un faible niveau d'activité de la maladie, en contrôlant la douleur et l'inflammation articulaire, en prévenant ou limitant des lésions structurales articulaires, le maintien de la qualité de vie, de la fonction et de l'insertion socioprofessionnelle (1- Au cours des 10 dernières années, l'émergence des biothérapies a révolutionné la prise en charge des rhumatismes inflammatoires (PR, spondylarthropathies, lupus...). Une meilleure connaissance de leur efficacité, de leurs risques et de leurs limites est indispensable dans l'exercice de notre pratique professionnelle. Ecarts entre les recommandations et la pratique Les recommandations récentes de l'HAS (

3- ont permis de guider les professionnels de santé dans la prise en charge diagnostique et thérapeutique de la PR. Cependant, elles ne permettent pas d'identifier les patients ayant une PR de mauvais pronostic qui nécessiteraient un suivi plus rapproché. Le médecin généraliste peut être amené à mettre en place la thérapeutique initiale de la PR (Méthotrexate), avec la double mission d'être efficace et d'éviter les excès de prescriptions. Il est le pivot de la prise en charge en collaboration avec les spécialistes concernés afin que le patient bénéficie du meilleur contrôle de sa maladie. Les effets indésirables des biothérapies justifient des précautions et une pratique de leur utilisation. Résultats attendus à l'issue de la formation pour la santé publique Le respect des recommandations en vigueur concernant la prise en charge de la polyarthrite rhumatoïde devrait permettre d'améliorer le pronostic fonctionnel de ces patients et limiter l'apparition de déformations articulaires responsables du handicap en limitant les coûts inutiles pour la collectivité.