Données démographiques et épidémiologique La dénutrition concerne 4 à 10 % de la population âgée vivant à domicile, 15 à 38 % des personnes âgées institutionnalisées et 30 à 70 % des personnes âgées institutionnalisées Exposé des problèmes observés sur le sujet - Recommandations pour la pratique clinique Des recommandations pour la pratique clinique concernant spécifiquement la stratégie de prise en charge de la dénutrition protéino-énergétique chez la personne âgée ont été proposées par l'HAS en 2007. Ces recommandations visent tous les professionnels impliqués dans la prise en charge des personnes âgées dénutries, dont, en premier lieu, les médecins généralistes. - Écart entre les recommandations et la pratique La dénutrition est le plus souvent méconnue, sous-estimée et insuffisamment prise en charge par les médecins. Pourtant, la dénutrition est associée à une augmentation des infections, des chutes et des fractures, au retard de cicatrisation ; elle aggrave le pronostic des autres pathologies et augmenta la mortalité. La prise en charge nutritionnelle permet d'améliorer le statut nutritionnel et le pronostic des personnes âgées. - Évolution du contexte socioprofessionnel La croissance démographique de la population âgée et surtout très âgée est importante ; les sujets âgés de plus de 75 ans seront plus de 6 millions et les plus de 85 ans seront plus de 2 millions dans 10 ans en France (données INSEE). En quoi les MG sont-ils concernés par le sujet ? Le médecin généraliste est le premier interlocuteur professionnel de santé des personnes âgées vivant à domicile. Les médecins généralistes sont les mieux placés pour dépister la dénutrition et mettre en place une prise en charge nutritionnelle, ainsi que pour coordonner l'action des autres professionnels de santé concernés. De plus, les médecins généralistes sont aussi souvent impliqués dans le soin aux personnes âgées institutionnalisées. Lien et implication des autres acteurs du système de soins La prise en charge nutritionnelle implique les aidants naturels des personnes âgées et les différents intervenants professionnels de santé (aide-ménagère, auxiliaire de vie, infirmiers, diététiciens, livraison des repas…). Le médecin généraliste doit rester le référent médical de cette prise en charge. Résultats attendus de la formation À l'issue de cette formation, les personnes âgées trouveront auprès de leur médecin généraliste un suivi compétent, de proximité et personnalisé. Le service médical rendu en sera meilleur en terme de santé. Sur le plan de la santé publique, on peut en espérer une meilleure prise en charge nutritionnelle des personnes âgées, avec diminution des complications liées à la dénutrition, une amélioration de leur qualité de vie, et une meilleure coordination des soins sur l plan de la nutrition-alimentation.