DONNEES DEMOGRAPHIQUES ET EPIDEMIOLOGIQUES L'incidence des syndromes parkinsoniens (SP) croit avec l'âge [de Lau et al., Neurology, 2004]. En institution, on estime que le SP est présent chez 25 à 35% des patients de plus de 65 ans, et qu'il touche plus de la moitié des patients de plus de 85 ans [Bennett et al., N Engl J Med, 1996]. La Maladie de Parkinson représente la plus fréquente des causes de SP (environ 2/

3-, sa prévalence passant de 2 pour 1 000 dans la population générale à 2 % chez les sujets de plus de 65 ans. Elle représente la 2ème cause de handicap moteur d'origine neurologique chez le sujet âgé (après les accidents vasculaires cérébraux) [HAS 2007]. Pertinence de l'action 1 - Pour la pratique individuelle par rapport aux besoins et à la qualité du service rendu au patient : la présence d'un SP chez le sujet âgé augmente le risque de dépendance et de fragilité. L'HAS recommande qu'en l'absence de complications, le patient soit vu en consultation au minimum tous les 3 mois par le médecin traitant [HAS 2007]. 2 - Données scientifiques nouvelles sur la question Récemment, le rôle clé de l'alpha-synucléine a été démontré dans la physiopathologie de la Maladie de Parkinson. Néanmoins la fonction précise de cette protéine n'est t pas élucidés. La prise en charge pharmacologique reste donc basée sur la substitution efficace par Lévodopa . 3 - Pour l'utilisation optimale des ressources de santé En pratique, les SP sont sous-diagnostiqués chez le sujet âgé, et les thérapeutiques souvent inadaptées. De plus, il n'y a pas de recommandation concernant la prise en charge des SP iatrogènes, qui sont pourtant la 2éme étiologie de SP en gériatrie et source de dépendance réversible. Le médecin traitant est en première : Dépister les SP du sujet âgé et rechercher une cause iatrogène en premier. Il assurer le suivi du patient parkinsonien en repérant les effets secondaires des traitements, les complications motrices et les troubles cognitifs. le médecin traitant assure le suivi du patient dans la pluridisciplinarité, en faisant intervenir en particulier la kinésithérapie ciblée sur les troubles posturaux. Bénéfice pour la santé publique : la présence d'un SP chez un sujet âgé augmente de 16,4% par an le risque de dépendance .

ar rapport à un patient d'âge comparable sans SP. Cette dépendance représente un coût important pour la société [Chen, Am J Manag Care, 2010], alors qu'une prise en charge optimale pourrait réduire ce coût.