L'insatisfaction vis-à-vis de ses capacités mnésiques est monnaie courante. On a évalué qu'au-delà de 50 ans la moitié des individus se plaigne de leur mémoire. Pour autant tous n'ont pas de troubles significatifs d'une pathologie car la simple avancée en âge rend la mémoire moins performante. De fait, au fur et à mesure de l'âge, la proportion des plaintes mnésiques augmente proportionnellement. De nos jours, les personnes se plaignant de leur mémoire sont de plus en plus fréquemment demandeurs d'informations et d'évaluation. Il en est de même pour l'entourage proche des patients (et plus rarement des patients eux même) qui souhaitent des précisions médicales. Le médecin traitant doit donc être compétent sur le sujet afin de leur répondre de façon adéquate. C'est de cette façon que débutent bon nombre de maladies neurodégénératives avec à leur tête la maladie d'Alzheimer. On sait que c'est une maladie à diagnostiquer le plus tôt possible dans la mesure où les traitements anticholinestérasiques ne montrent vraiment d'efficacité que s'ils sont appliqués à un stade précoce. Beaucoup d'autres atteintes cérébrales peuvent occasionner des troubles de la mémoire plus ou moins invalidants : accidents vasculaires cérébraux, éthylisme chronique, ictus amnésique, etc… Les médecins généralistes sont en première ligne pour le diagnostic et la prise en charge de ces maladies. Ils assurent le suivi dans un cadre pluridisciplinaire, faisant intervenir des professionnels d'horizons et de pratiques différents. Le médecin traitant est le pivot de l'organisation des soins centrés sur le patient. Il peut collaborer, pour le diagnostic et le suivi, avec un neurologue, un gériatre ou un psychiatre et peut être aidé à des moments divers de l'évolution par de nombreux professionnels, y compris pour la coordination des soins. Il doit avoir les connaissances suffisantes (en termes de ressources locales) pour organiser le meilleur parcours de soins de son patient en accord avec les recommandations. Les bénéfices attendus de la formation pour la pratique Individuel du médecin Prise de conscience du rôle à exercer dans ce domaine, conforté dans sa pratique quotidienne. Bénéfice collectif pour la santé publique le diagnostic plus précoce des patients permettra une amélioration de la prise en charge La prise en charge et le suivi seront adaptés (comme pour toutes les maladies chroniques) selon les recommandations en vigueur avec une répercussion sur les coûts. Enfin la qualité de vie des patients et de leur entourage sera améliorée