Contexte.
Selon les données de l’INSEE de 2016 (Étrangers - Immigrés en 201
6- le département de l'Essonne accueille 203 419 immigrés (personnes étrangères à l’étranger) pour une population totale de 1 287 330 personnes.
https://www.insee.fr/fr/statistiques. Le recensement de 2017 indique 270 032 enfants de 0 à 14 ans en Essonne. En 2006, en Île de France, la proportion des enfants mineurs d’immigrés représente 33% des enfants, 50 % des enfants en Seine St Denis, 26% en Essonne. (Sagot et Dupoizat 2011, Les descendants d’immigrés vivant en Île-de-France, Note rapide Société, n° 531 Institut Paris Région). Sur la France, un enfant sur trois a au moins un parent qui vient de l’étranger et 17% des enfants sont migrants.
La population concernée est donc importante.
Spécificité
Les enfants d’immigrés n’ont pas de pathologies spécifiques, mais présentent une vulnérabilité spécifique, et peuvent relever de prise en charge spécifique. Les troubles psychiques associés à la migration n’en sont pas la conséquence mécanique, mais sont liés à toute une série de facteurs, des plus intrapsychiques ou plus sociaux. Ils peuvent être différés et s’échelonner tout au long de la vie (Baubet et Moro 201
3-.
En Europe, plusieurs études ont montré une augmentation de 5 à 10% du risque de troubles internalisés chez les enfants migrants. La première génération d’enfants migrants présente plus de symptômes de dépression, d’anxiété, de stress post-traumatique, et plus de difficultés scolaires, de troubles du sommeil et d’idées suicidaires. Chez les enfants de seconde génération, la prévalence des troubles mentaux sur la vie est de 35% plus élevée que chez les enfants autochtones, avec des taux élevés de dépression, d’anxiété et de stress post-traumatique (Lachal et al, 202
0-.
La dimension traumatique, avant pendant et après le voyage migratoire, est souvent présente.
La psychothérapie transculturelle est une technique spécifique développée dans le cadre de la psychiatrie transculturelle pour répondre aux besoins spécifiques des migrants souffrant de troubles mentaux. Plusieurs études cliniques qualitatives en montré l’efficacité (Moro, 2003, 2014 ; Sturm, Nadig, & Moro, 2011-. Un Programme Hospitalier de Recherche Clinique dirigé par Christian Lachal et Marie Rose Moro est en cours pour en étudier l’efficacité, une recherche randomisée sur la dépression de l’enfant migrant. (Lachal et al 202
0-
Grandes lignes
La formation apportera les notions de base de la psychiatrie transculturelle, sur les plans théoriques et cliniques
Objectifs
Acquérir des connaissances et des compétences pour le repérage et la prise en compte des facteurs culturels, migratoires et traumatiques dans la clinique