Objectifs pédagogiques Savoir analyser les erreurs de lecture chez l’enfant atteint de troubles spécifiques du langage écrit. A partir de cette analyse être en mesure de proposer un projet thérapeutique qui s’inscrive dans une démarche de pratique basée sur la preuve et s’appuie sur l’utilisation de la ZPD. Résumé Quel(le) orthophoniste ne s’interroge jamais sur l’efficacité d’une prise en charge ? La Pratique Basée sur la Preuve nous donne désormais les moyens de répondre aisément à cette question : sans jugement de valeur, selon nos propres critères, la PBP nous procure davantage de feedback sur notre travail et nous permet ainsi d’affiner encore le projet thérapeutique pour chacun de nos patients. Elle nous permet également de rendre visible la progression du patient ce qui participe à renforcer sa motivation et son estime de soi. La notion de dyslexie a laissé place à celle de troubles spécifiques du langage écrit, principalement caractérisés par un trouble de l’identification et de la reconnaissance des mots écrits (DSM V). Il est désormais acquis en sciences cognitives qu’il existe trois explications pour ces troubles : un déficit dans l’établissement d’un lien entre graphèmes et phonèmes et/ou des déficits visuo-attentionnels et/ou des déficits phonologiques. S’il n’existe pas de sémiologie type, ni d’erreurs spécifiques pour nos patients, un grand nombre présente des confusions ; comment comprendre et prendre en charge spécifiquement ces difficultés ? A partir de ce type d’erreurs, nous nous engagerons dans une démarche d’analyse des troubles de la lecture et de leur rééducation : en examinant la possibilité d’une dimension centrale (ou associative) en sus des dimensions périphériques (« visuelle » ou « phonologique »), en nous appuyant sur les principes d’apprentissage sans erreur, en mettant en pratique le principe de Zone Proximale de Développement (ZPD) cher à la métacognition, en incluant notre démarche dans la Pratique Basée sur la Preuve. A partir d’une interrogation reliée à la clinique du modèle à deux voies de Coltheart, nous construirons un arbre diagnostic d’analyse des confusions de nos patients. Cet arbre décisionnel nous permettra d’établir un projet thérapeutique adapté à chacun. Nous détaillerons les tâches d’évaluation comme les tâches de rééducation, afin que chaque stagiaire puisse les utiliser dans sa pratique clinique dès le lendemain du premier jour de la formation. Il sera demandé aux stagiaires de mettre en pratique avec (au moins) un de leurs patients notre méthodologie à l’issue du premier jour de formation. Les deux jours ne sont pas consécutifs. Les cas cliniques seront ensuite examinés en atelier le matin du deuxième jour. Nous élargirons alors le propos à la problématique du lexique orthographique.